La demoiselle du cinquième
par Édith Piaf
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La demoiselle du cinquième étage
Nous chante à plein cœur qu´ell´ va se marier.
Paraît qu´ce s´ra un sacré mariage.
Voilà c´qu´on entend à chaque palier.
C´est drôl´ l´amour, comm´ ça vous change,
Ell´ qui était si triste avant.
Maint´nant elle a d´la joie d´rechange
Et des yeux clairs par tous les temps.
Alors ell´ croit que la vie est belle
Et que les caresses ça pousse partout,
Que ses amours seront éternelles
Et qu´elle a le droit de rir´ jusqu´au bout.
Lui et moi, c´était pareil.
Je croyais au Pèr´ Noël.
Je l´aimais à perdre haleine,
C´était pareil.
Bien entendu, il y a eu maldonne.
La bell´ robe blanche est décommandée.
Le gars prétend que la blague est bonne
Car il a tout pris sans rien lui donner.
L´amour, c´est comm´ les ch´mises de soie :
Deux chos´s qui s´achèt´nt au printemps.
On fait un rendu pour la soie
Mais l´amour, c´est plus encombrant.
Alors la gosse, laissée pour compte,
Ell´ passe des nuits, des nuits à pleurer
Et dans le jour voilà qu´ell´ raconte
La pein´ que ses nuits ont mis de côté.
Lui et moi, c´était pareil.
Je croyais au Pèr´ Noël.
Je l´aimais à perdre haleine,
C´était pareil.
La demoisell´, qui avait tant d´peine,
C´était à prévoir, voulut se tuer.
Elle a voulu se j´ter dans la Seine,
Voulu... ou du moins elle en a parlé.
Et puis elle a fait une affaire
Avec le rire d´un grand gars.
Un jour il lui f´ra des misères
Mais ell´ s´en fout, ell´n´y pens´ pas,
Et la voilà, tiens, qui recommence
A chanter partout qu´ell´ va se marier,
Crier de joie et pleurer d´avance
Voilà c´qu´on entend à chaque palier...
Toi et moi, c´est tout pareil.
Il faut croire au Pèr´ Noël
Et je t´aime à perdre haleine,
C´est tout pareil.
Nous chante à plein cœur qu´ell´ va se marier.
Paraît qu´ce s´ra un sacré mariage.
Voilà c´qu´on entend à chaque palier.
C´est drôl´ l´amour, comm´ ça vous change,
Ell´ qui était si triste avant.
Maint´nant elle a d´la joie d´rechange
Et des yeux clairs par tous les temps.
Alors ell´ croit que la vie est belle
Et que les caresses ça pousse partout,
Que ses amours seront éternelles
Et qu´elle a le droit de rir´ jusqu´au bout.
Lui et moi, c´était pareil.
Je croyais au Pèr´ Noël.
Je l´aimais à perdre haleine,
C´était pareil.
Bien entendu, il y a eu maldonne.
La bell´ robe blanche est décommandée.
Le gars prétend que la blague est bonne
Car il a tout pris sans rien lui donner.
L´amour, c´est comm´ les ch´mises de soie :
Deux chos´s qui s´achèt´nt au printemps.
On fait un rendu pour la soie
Mais l´amour, c´est plus encombrant.
Alors la gosse, laissée pour compte,
Ell´ passe des nuits, des nuits à pleurer
Et dans le jour voilà qu´ell´ raconte
La pein´ que ses nuits ont mis de côté.
Lui et moi, c´était pareil.
Je croyais au Pèr´ Noël.
Je l´aimais à perdre haleine,
C´était pareil.
La demoisell´, qui avait tant d´peine,
C´était à prévoir, voulut se tuer.
Elle a voulu se j´ter dans la Seine,
Voulu... ou du moins elle en a parlé.
Et puis elle a fait une affaire
Avec le rire d´un grand gars.
Un jour il lui f´ra des misères
Mais ell´ s´en fout, ell´n´y pens´ pas,
Et la voilà, tiens, qui recommence
A chanter partout qu´ell´ va se marier,
Crier de joie et pleurer d´avance
Voilà c´qu´on entend à chaque palier...
Toi et moi, c´est tout pareil.
Il faut croire au Pèr´ Noël
Et je t´aime à perdre haleine,
C´est tout pareil.