Les grognards
par Édith Piaf
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Ecoute, peuple de Paris :
Tu n´as pas la fièvre.
Ecoute ces pas qui marchent dans la nuit,
Qui s´approchent de ton rêve.
Tu vois des ombres qui forment une fresque gigantesque accrochée dans ton ciel.
Ecoute, peuple de Paris :
Regarde, peuple de Paris, ces ombres éternelles
Qui défilent en chantant sous ton ciel.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Sans ennemis et sans armée,
On s´ennuie dans la nuit du passé.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils, ni souliers,
Ce soir nous allons défiler
Au milieu de vos Champs-Elysées.
Wagram, Iéna, Eylau, Arcole, Marengo... Ca sonne bien.
Quelles jolies batailles.
Tout ce travail,
C´était pas pour rien
Puisque les noms de rues,
Les noms d´avenues
Où vous marchez,
C´est avec le sang
De nos vingt ans
Qu´on les a gravés.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Sans ennemis et sans armée,
On s´ennuie dans la nuit du passé.
Nous les grognards, les grenadiers,
On est morts sur des champs étrangers.
On a visité la Russie
Mais jamais nous n´avons vu Paris.
On n´a pas eu le temps
D´avoir un printemps
Qui nous sourit.
Nos pauvres amours
Duraient un jour,
Au revoir et merci.
Roulez, roulez tambours.
Dans le petit jour
On s´en allait.
Au son du clairon
Et du canon,
Notre vie dansait.
Nous les grognards, les grenadiers,
On nous a oubliés, oubliés...
Depuis le temps de nos combats,
Il y a eu tant et tant de soldats
Mais, cette nuit, vous nous verrez
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Défiler au pas cadencé
Au milieu de vos Champs-Elysées
Sans grenades...
Sans fusils...
Ni souliers...
A Paris...
Tu n´as pas la fièvre.
Ecoute ces pas qui marchent dans la nuit,
Qui s´approchent de ton rêve.
Tu vois des ombres qui forment une fresque gigantesque accrochée dans ton ciel.
Ecoute, peuple de Paris :
Regarde, peuple de Paris, ces ombres éternelles
Qui défilent en chantant sous ton ciel.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Sans ennemis et sans armée,
On s´ennuie dans la nuit du passé.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils, ni souliers,
Ce soir nous allons défiler
Au milieu de vos Champs-Elysées.
Wagram, Iéna, Eylau, Arcole, Marengo... Ca sonne bien.
Quelles jolies batailles.
Tout ce travail,
C´était pas pour rien
Puisque les noms de rues,
Les noms d´avenues
Où vous marchez,
C´est avec le sang
De nos vingt ans
Qu´on les a gravés.
Nous les grognards, les grenadiers,
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Sans ennemis et sans armée,
On s´ennuie dans la nuit du passé.
Nous les grognards, les grenadiers,
On est morts sur des champs étrangers.
On a visité la Russie
Mais jamais nous n´avons vu Paris.
On n´a pas eu le temps
D´avoir un printemps
Qui nous sourit.
Nos pauvres amours
Duraient un jour,
Au revoir et merci.
Roulez, roulez tambours.
Dans le petit jour
On s´en allait.
Au son du clairon
Et du canon,
Notre vie dansait.
Nous les grognards, les grenadiers,
On nous a oubliés, oubliés...
Depuis le temps de nos combats,
Il y a eu tant et tant de soldats
Mais, cette nuit, vous nous verrez
Sans grenades, sans fusils ni souliers,
Défiler au pas cadencé
Au milieu de vos Champs-Elysées
Sans grenades...
Sans fusils...
Ni souliers...
A Paris...