Puisqu'on a que l' dimanche
par Elvell
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L´autre dimanche matin
Ma belle-mère, mon gosse, ma compagne
Ensemble, on a pris l´ train
Pour faire une bonne partie d´ campagne
Comme notre compartiment était bondé de militaires
Un dragon, sans manières,
Dut s´ mettre sur les g´noux d´ belle-maman
Pendant que l´ train filait
Je colle mon gamin dans l´ filet
Et j´ dis à la vieille qui r´ssautait
«Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
Laissez donc, ma vieille branche,
Le militaire s´asseoir sur vous!»
Sous un tunnel, on passe,
En sortant, quelle audace!
J´ vis qu´ayant changé d´ place
C´est elle qu´était sur ses g´noux
Enfin, nous arrivons
Mais la pluie tombe, ça n´est pas drôle!
J´ prends l´ panier d´ provisions
Et j´ charge mon gosse sur mes épaules
«Où donc s´ mettre à couvert?»
Dit belle-maman, s´ mettant à geindre
«Ah! nous sommes bien à plaindre
Cette campagne est un vrai désert!»
Et j´ pensais aussitôt
«Oui, c´est un désert, mon coco,
Avec toi, y a même un chameau!»
Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
V´nez plus loin sous les branches
Seulement, y a des moustiques en tas
Y vous piquent le derrière
«Ça fait bien mon affaire,
J´adore» dit ma belle-mère
«Etre piquée de c´ côté-là»
Bref, après déjeuner
Le soleil s´étant mis d´ la fête
Nous fîmes trois lieues à pied
Pour trouver une petite guinguette
Pendant que mon loupiot
Se balançait avec mollesse,
Pour montrer mon adresse,
J´engageais une partie d´ tonneau
Ma femme me dit en riant
«Surtout, tâche de bien mettre dedans
Car cela n´ t´arrive pas souvent»
Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
Je r´trousse vivement ma manche
Pour lancer l´ palet dans l´ tonneau
Mais voilà-t-y pas que j´ bouche
L´œil d´ ma belle-mère qui louche,
Comme j´avais pris sa bouche
Pour la gueule du crapaud
Un orchestre en plein vent
Se met à jouer une petite danse
J´empoigne ma belle-maman
Et j´ la fais tourner en cadence
Mais v´là qu´en pivotant
J´ glisse et j´ tombe sur ma cavalière
Qui m´ dit, très en colère
«J´ vais être pleine de bleus, certainement!»
J´ lui réplique «Ça n´ fait rien
Vous aurez des bleus, c´est certain
Mais j´ trouve que l´ bleu vous va si bien!»
Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
Allons-y, ma vieille branche,
Et r´mettez en place vos chichis
En vous t´nant par la taille
On dirait que j´ travaille
A rincer une futaille
Qui me roule sur le nombril
Ma belle-mère, mon gosse, ma compagne
Ensemble, on a pris l´ train
Pour faire une bonne partie d´ campagne
Comme notre compartiment était bondé de militaires
Un dragon, sans manières,
Dut s´ mettre sur les g´noux d´ belle-maman
Pendant que l´ train filait
Je colle mon gamin dans l´ filet
Et j´ dis à la vieille qui r´ssautait
«Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
Laissez donc, ma vieille branche,
Le militaire s´asseoir sur vous!»
Sous un tunnel, on passe,
En sortant, quelle audace!
J´ vis qu´ayant changé d´ place
C´est elle qu´était sur ses g´noux
Enfin, nous arrivons
Mais la pluie tombe, ça n´est pas drôle!
J´ prends l´ panier d´ provisions
Et j´ charge mon gosse sur mes épaules
«Où donc s´ mettre à couvert?»
Dit belle-maman, s´ mettant à geindre
«Ah! nous sommes bien à plaindre
Cette campagne est un vrai désert!»
Et j´ pensais aussitôt
«Oui, c´est un désert, mon coco,
Avec toi, y a même un chameau!»
Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
V´nez plus loin sous les branches
Seulement, y a des moustiques en tas
Y vous piquent le derrière
«Ça fait bien mon affaire,
J´adore» dit ma belle-mère
«Etre piquée de c´ côté-là»
Bref, après déjeuner
Le soleil s´étant mis d´ la fête
Nous fîmes trois lieues à pied
Pour trouver une petite guinguette
Pendant que mon loupiot
Se balançait avec mollesse,
Pour montrer mon adresse,
J´engageais une partie d´ tonneau
Ma femme me dit en riant
«Surtout, tâche de bien mettre dedans
Car cela n´ t´arrive pas souvent»
Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
Je r´trousse vivement ma manche
Pour lancer l´ palet dans l´ tonneau
Mais voilà-t-y pas que j´ bouche
L´œil d´ ma belle-mère qui louche,
Comme j´avais pris sa bouche
Pour la gueule du crapaud
Un orchestre en plein vent
Se met à jouer une petite danse
J´empoigne ma belle-maman
Et j´ la fais tourner en cadence
Mais v´là qu´en pivotant
J´ glisse et j´ tombe sur ma cavalière
Qui m´ dit, très en colère
«J´ vais être pleine de bleus, certainement!»
J´ lui réplique «Ça n´ fait rien
Vous aurez des bleus, c´est certain
Mais j´ trouve que l´ bleu vous va si bien!»
Puisqu´on a que l´ dimanche
Pour s´en payer une tranche
Allons-y, ma vieille branche,
Et r´mettez en place vos chichis
En vous t´nant par la taille
On dirait que j´ travaille
A rincer une futaille
Qui me roule sur le nombril