1936
par Fabien Martin
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Il tombe sur la ville une pluie de grenailles
Comme une pluie de grêlons
Qui a fendu l’horizon
Eh, ami entends-tu le bruit de la mitraille?
C´est la voix de l’oppression
Qui ne dit pas son nom
Grenade, Madrid ne sont plus que champs de bataille
Si nous allons au front
Tu le sais, nous tomberons
Le feu de nos fusils n’est qu’un feu de paille
Et le feu de leurs canons
Brûle nos maisons
« Nous avons perdu toutes les batailles
Mais c’est nous qui avions
Les plus belles chansons »
On s’est égaré là sous un soleil de grisaille
Et notre garnison
Manquait de munitions
Ce n’est pas le moment, ami, que l’on défaille
Un effort et nous pourrons
Nous réfugier sous le pont
Où as-tu mal? Montres-moi la beauté de ton entaille
Qui fait couler sur ton front
La couleur que nous aimons
Guerre à ne pas refaire, ce nerf qui nous tiraille
Nous aurons touché le fond
Le cœur criblé de plomb
« Nous avons perdu toutes les batailles
Mais c’est nous qui avions
Les plus belles chansons »