La patronne de beuglant
par Francesca Solleville
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Être patronne de beuglant
Avec des airs de royauté
Émouvoir les gars déhanchés
Qui marchent en se dandinant
Tenir dans la Grande Prairie
Un saloon un peu mal famé
Et demeurer la plus hardie
Pour qu´un cow-boy puisse m´aimer
Sous ma jupe noire en satin
Porter toujours des dessous blancs
Un corset que, tous les matins,
Me lacerait mon frustre amant
Un homme simple qui jargonne
Et dont l´approche m´éperonne
Dont le rire fouette mon sang
Comme une claque sur mes flancs
Le laisser prendre à mon magot
L´argent pour payer ses taureaux
Quand il boit, compter tous les coups
Et le gifler quand il est saoul
Quand il parle de m´écorcher
Lui tendre son vieux pistolet
Et nous endormir, quel bonheur!
Avec ses lèvres sur mon cœur
Avoir sur mes draps des festons,
Une lampe en cuivre à pétrole
Et me sentir la lèvre molle
Quand il nasille ses chansons
Être sa proie et son délice
Sa fête à lui et sa complice
Et finir un jour, ça, c´est vrai
Par nous épouser comme on est
Avec des airs de royauté
Émouvoir les gars déhanchés
Qui marchent en se dandinant
Tenir dans la Grande Prairie
Un saloon un peu mal famé
Et demeurer la plus hardie
Pour qu´un cow-boy puisse m´aimer
Sous ma jupe noire en satin
Porter toujours des dessous blancs
Un corset que, tous les matins,
Me lacerait mon frustre amant
Un homme simple qui jargonne
Et dont l´approche m´éperonne
Dont le rire fouette mon sang
Comme une claque sur mes flancs
Le laisser prendre à mon magot
L´argent pour payer ses taureaux
Quand il boit, compter tous les coups
Et le gifler quand il est saoul
Quand il parle de m´écorcher
Lui tendre son vieux pistolet
Et nous endormir, quel bonheur!
Avec ses lèvres sur mon cœur
Avoir sur mes draps des festons,
Une lampe en cuivre à pétrole
Et me sentir la lèvre molle
Quand il nasille ses chansons
Être sa proie et son délice
Sa fête à lui et sa complice
Et finir un jour, ça, c´est vrai
Par nous épouser comme on est