Les œillets rouges
par Francesca Solleville
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Dans ces temps-là, les nuits, on s´assemblait dans l´ombre
Indignés, secouant le joug sinistre et noir
De l´homme de décembre, et l´on frissonnait, sombres
Comme la bête à l´abattoir
L´Empire s´achevait. Il tuait à son aise
Dans son antre où le seuil avait l´odeur du sang
Il régnait, mais dans l´air soufflait la Marseillaise
Rouge était le soleil levant
Il arrivait souvent qu´un effluve bardique
Nous enveloppant tous, faisait vibrer nos cœurs
À celui qui chantait le recueil héroïque
Parfois, on a jeté des fleurs
De ces rouges œillets que, pour nous reconnaître,
Avait chacun de nous, renaissez, rouges fleurs
D´autres vous répandront aux temps qui vont paraître
Et ceux-là seront les vainqueurs
Indignés, secouant le joug sinistre et noir
De l´homme de décembre, et l´on frissonnait, sombres
Comme la bête à l´abattoir
L´Empire s´achevait. Il tuait à son aise
Dans son antre où le seuil avait l´odeur du sang
Il régnait, mais dans l´air soufflait la Marseillaise
Rouge était le soleil levant
Il arrivait souvent qu´un effluve bardique
Nous enveloppant tous, faisait vibrer nos cœurs
À celui qui chantait le recueil héroïque
Parfois, on a jeté des fleurs
De ces rouges œillets que, pour nous reconnaître,
Avait chacun de nous, renaissez, rouges fleurs
D´autres vous répandront aux temps qui vont paraître
Et ceux-là seront les vainqueurs