Sachez qu'on m'appelle mary
par Francesca Solleville
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Donnez-moi des clefs pour les grilles
Un canon pour prendre la ville
Voilà comment je leur parlais
Donnez-moi trois cents uniformes
Faites rassembler tous vos hommes
Voilà ce que je leur disais
Je suis une fille d´Irlande
Ce que je veux, je le demande
Il ne sert à rien de rêver
Mon nom, mon visage, qu´importe
Mais si vous cognez à ma porte
Sachez qu´on m´appelle Mary
Donnez-moi un fusil, des bottes
Un manteau, un cheval qui trotte
Voilà comment je leur parlais
Donnez-moi donc pour ma gouverne
Le drapeau noir et la lanterne
Voilà ce que je leur disais
Je suis une fille, j´ai l´âge
Des amoureux sur mon corsage
Et des rendez-vous au café
L´amour, les enfants, oui, c´est l´heure
Mais pour l´instant l´Irlande pleure
Et moi, je m´appelle Mary
Donnez-moi donc un coin de terre
À Dublin pour que l´on m´enterre
Voilà tout ce que j´ai crié
Donnez-moi donc pour la mémoire
L´oubli de toute cette histoire
Mais laissez-moi vous raconter
Le jour s´était levé, fragile
Nous marchions pour prendre la ville
C´était Pâques et presque l´été
Mais nous avons perdu la guerre
J´ai passé des années entières
Dans une prison du comté
Si je vous raconte ma vie
C´est parce que je sors aujourd´hui
Et que je m´appelle Mary
Un canon pour prendre la ville
Voilà comment je leur parlais
Donnez-moi trois cents uniformes
Faites rassembler tous vos hommes
Voilà ce que je leur disais
Je suis une fille d´Irlande
Ce que je veux, je le demande
Il ne sert à rien de rêver
Mon nom, mon visage, qu´importe
Mais si vous cognez à ma porte
Sachez qu´on m´appelle Mary
Donnez-moi un fusil, des bottes
Un manteau, un cheval qui trotte
Voilà comment je leur parlais
Donnez-moi donc pour ma gouverne
Le drapeau noir et la lanterne
Voilà ce que je leur disais
Je suis une fille, j´ai l´âge
Des amoureux sur mon corsage
Et des rendez-vous au café
L´amour, les enfants, oui, c´est l´heure
Mais pour l´instant l´Irlande pleure
Et moi, je m´appelle Mary
Donnez-moi donc un coin de terre
À Dublin pour que l´on m´enterre
Voilà tout ce que j´ai crié
Donnez-moi donc pour la mémoire
L´oubli de toute cette histoire
Mais laissez-moi vous raconter
Le jour s´était levé, fragile
Nous marchions pour prendre la ville
C´était Pâques et presque l´été
Mais nous avons perdu la guerre
J´ai passé des années entières
Dans une prison du comté
Si je vous raconte ma vie
C´est parce que je sors aujourd´hui
Et que je m´appelle Mary