Le p'tit cousin
par Francine Claudel
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Je suis née dans une famille
Où y avait déjà deux filles
On attendait un garçon
Jugez de la déception!
Mon père a rouspété sur tous les tons
Ma mère, pendant huit jours, m´appela Gaston
Marie m´a r´gardée d´un air de défi
Lili aussi
Mais toi, toi mon gentil petit cousin
Mais toi, t´as pris mes menottes dans tes mains
Mais toi, tu m´as dit que tu m´aimerais bien
Mon p´tit cousin!
Lorsque j´allais à l´école
Je collectionnais les colles
J´ pâlissais soir et matin
Devant mes verbes latins
Mon père s´écriait "C´est une bonne à rien!"
Ma mère disait "Ma fille est un serin"
Marie me faisait les cornes, hou, hou!
Lili itou
Mais toi, lorsqu´on m´envoyait dans le coin
C´est toi qui venais calmer mon chagrin
Car toi, tu t´ fichais pas mal du latin
Mon p´tit cousin!
Quand j´ suis arrivée à l´âge
Où l´on songe au mariage
On m´ présenta un monsieur, oh!
Qu´avait l´air très ennuyeux
Mon père déclara "C´est un homme très bien"
Ma mère ajouta "Il est pharmacien"
Marie me dit "Ça f´ra un bon mari"
Lili aussi
Mais toi, toi seul tu ne me disais rien
Mais toi, tu restais tout seul dans ton coin
Et moi, j´ suis allée te prendre par la main
Mon p´tit cousin!
Je t´ai traîné d´vant mon père
Je t´ai traîné d´vant ma mère
Je t´ai traîné d´vant Marie
Et devant Lili aussi
Mon père te toisa d´un air suffoqué
Ma mère faillit mourir dans un hoquet
Marie s´écria "Oh, c´est un paltoquet!"
Lili okay
Mais moi, j´ai fait un pied d´ nez à Marie
Mais moi, j´ai dit "Zut et zut!" à Lili
Et toi, et bien, j´ t´ai gardé pour la vie
Mon p´tit cousin
Où y avait déjà deux filles
On attendait un garçon
Jugez de la déception!
Mon père a rouspété sur tous les tons
Ma mère, pendant huit jours, m´appela Gaston
Marie m´a r´gardée d´un air de défi
Lili aussi
Mais toi, toi mon gentil petit cousin
Mais toi, t´as pris mes menottes dans tes mains
Mais toi, tu m´as dit que tu m´aimerais bien
Mon p´tit cousin!
Lorsque j´allais à l´école
Je collectionnais les colles
J´ pâlissais soir et matin
Devant mes verbes latins
Mon père s´écriait "C´est une bonne à rien!"
Ma mère disait "Ma fille est un serin"
Marie me faisait les cornes, hou, hou!
Lili itou
Mais toi, lorsqu´on m´envoyait dans le coin
C´est toi qui venais calmer mon chagrin
Car toi, tu t´ fichais pas mal du latin
Mon p´tit cousin!
Quand j´ suis arrivée à l´âge
Où l´on songe au mariage
On m´ présenta un monsieur, oh!
Qu´avait l´air très ennuyeux
Mon père déclara "C´est un homme très bien"
Ma mère ajouta "Il est pharmacien"
Marie me dit "Ça f´ra un bon mari"
Lili aussi
Mais toi, toi seul tu ne me disais rien
Mais toi, tu restais tout seul dans ton coin
Et moi, j´ suis allée te prendre par la main
Mon p´tit cousin!
Je t´ai traîné d´vant mon père
Je t´ai traîné d´vant ma mère
Je t´ai traîné d´vant Marie
Et devant Lili aussi
Mon père te toisa d´un air suffoqué
Ma mère faillit mourir dans un hoquet
Marie s´écria "Oh, c´est un paltoquet!"
Lili okay
Mais moi, j´ai fait un pied d´ nez à Marie
Mais moi, j´ai dit "Zut et zut!" à Lili
Et toi, et bien, j´ t´ai gardé pour la vie
Mon p´tit cousin