D'abord je n'ai vu
par Frida Boccara
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D´abord je n´ai vu rien que son regard
Où se balançaient tous les océans
Et dans la cohue la porte du bar
Où il m´entraînait d´un air nonchalant
D´abord je n´ai vu rien que son chandail
Où dansait en blanc le nom d´un bateau
Et ses deux mains nues autour de ma taille
Alors qu´il souriait en cherchant ses mots
Il baragouinait un drôle de français
Je ne comprenais rien à ce qu´il voulait dire
Mais pour deviner qu´il me désirait
Y avait pas besoin de sortir de Saint-Cyr
D´abord je n´ai vu que la chambre étroite
Avec son carreau donnant sur la cour
Et l´ cœur éperdu contre sa peau moite
Je m´ suis endormie, écrasée d´amour
D´abord je n´ai vu rien qu´un grand soleil
Qui éclaboussait tout le ciel de joie
Et soudain j´ai su que depuis la veille
Le bonheur avait des yeux de marin
D´abord je n´ai vu tout au bout du môle
Qu´un triste cargo qui se balançait
Et ma joue perdue contre son épaule
Quand à chaque marche on s´embrassait
En me disant adieu, il avait les yeux
Tout remplis d´embruns que la mer apportait
Et moi, pauvre fille, comme une imbécile
Qu´avait du chagrin, j´ai pensé qu´il pleurait
J´aurais bien dû voir que dans ces yeux-là
Y avait pas de place pour le sentiment
Mais quand j´ai vu ça, il était trop tard
Tout mon bel amour s´était noyé dedans
Où se balançaient tous les océans
Et dans la cohue la porte du bar
Où il m´entraînait d´un air nonchalant
D´abord je n´ai vu rien que son chandail
Où dansait en blanc le nom d´un bateau
Et ses deux mains nues autour de ma taille
Alors qu´il souriait en cherchant ses mots
Il baragouinait un drôle de français
Je ne comprenais rien à ce qu´il voulait dire
Mais pour deviner qu´il me désirait
Y avait pas besoin de sortir de Saint-Cyr
D´abord je n´ai vu que la chambre étroite
Avec son carreau donnant sur la cour
Et l´ cœur éperdu contre sa peau moite
Je m´ suis endormie, écrasée d´amour
D´abord je n´ai vu rien qu´un grand soleil
Qui éclaboussait tout le ciel de joie
Et soudain j´ai su que depuis la veille
Le bonheur avait des yeux de marin
D´abord je n´ai vu tout au bout du môle
Qu´un triste cargo qui se balançait
Et ma joue perdue contre son épaule
Quand à chaque marche on s´embrassait
En me disant adieu, il avait les yeux
Tout remplis d´embruns que la mer apportait
Et moi, pauvre fille, comme une imbécile
Qu´avait du chagrin, j´ai pensé qu´il pleurait
J´aurais bien dû voir que dans ces yeux-là
Y avait pas de place pour le sentiment
Mais quand j´ai vu ça, il était trop tard
Tout mon bel amour s´était noyé dedans