Il existe encore des bergères
par Georges Brassens
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Il existe encor des bergères
Qui promènent leurs blancs moutons
Elles ont la taille légère
Et un vieux bâton.
Malgré le règne des machines
Dans certains villages cachés
Un vieil ânon courbe l´échine
En grimpant les sentiers perchés.
Et dans les prés sur l´herbe verte
Le voyageur fait tout à coup
La plus heureuse découverte :
Une bergèr´ aux yeux très doux.
Il existe encor des bergères
Qui surveillent leurs blancs moutons
Elles ont la taille légère
Et un vieux bâton.
Celle que je vis aux semailles
Avait robe court´ et corset
Coiffée d´un grand chapeau de paille
Elle était faite., Dieu le sait
Surveillant le troupeau qui bêle
Un barré gris fort inquiétant
M´empêchait d´approcher la belle
En découvrant toutes ses dents.
Il existe encor des bergères
Qui surveillent leurs blancs moutons
Elles ont la taille légère
Et un vieux bâton.
Mais je devins ami quand même
De la bergèr´ et de son chien
D´la bergèr´ en disant : "Je t´aime"
Du chien en ne lui disant rien.
Il suivait, l´oreille en bataille,
Le croc blanc, les moutons frisés
Dévorant le chapeau de paille
Victime de nos doux baisers.
Il existe encor des bergères
Il existe encor des moutons
Et des aventures légères
Dans tous les cantons.
Qui promènent leurs blancs moutons
Elles ont la taille légère
Et un vieux bâton.
Malgré le règne des machines
Dans certains villages cachés
Un vieil ânon courbe l´échine
En grimpant les sentiers perchés.
Et dans les prés sur l´herbe verte
Le voyageur fait tout à coup
La plus heureuse découverte :
Une bergèr´ aux yeux très doux.
Il existe encor des bergères
Qui surveillent leurs blancs moutons
Elles ont la taille légère
Et un vieux bâton.
Celle que je vis aux semailles
Avait robe court´ et corset
Coiffée d´un grand chapeau de paille
Elle était faite., Dieu le sait
Surveillant le troupeau qui bêle
Un barré gris fort inquiétant
M´empêchait d´approcher la belle
En découvrant toutes ses dents.
Il existe encor des bergères
Qui surveillent leurs blancs moutons
Elles ont la taille légère
Et un vieux bâton.
Mais je devins ami quand même
De la bergèr´ et de son chien
D´la bergèr´ en disant : "Je t´aime"
Du chien en ne lui disant rien.
Il suivait, l´oreille en bataille,
Le croc blanc, les moutons frisés
Dévorant le chapeau de paille
Victime de nos doux baisers.
Il existe encor des bergères
Il existe encor des moutons
Et des aventures légères
Dans tous les cantons.