Des amours bleus et verts
par Gérard Delahaye
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J´allais la chercher vers six heures
Elle vendait des toiles, des couleurs
Des marines, des sous-verres, des aquarelles
Elle s´appelait Lise, elle était rousse
Elle avait toujours dans sa trousse
Des crayons de couleur pour se faire belle
Autour des yeux et des paupières
Les cils
Des crayons bleus
Des crayons bleus et verts
Comme je voulais faire sa conquête
Je l´ai emmenée voir la tempête
Tout au bout de la pointe Saint-Matthieu
Les rafales secouaient la 4L
Dans la nuit, elle était encore plus belle
Moi, je regardais danser dans ses yeux
L´éclat des phares et les lumières
Des îles
De rayons bleus
De rayons bleus et verts
Dans un creux parmi les rochers
Dans la fougère et le genêts
Je l´ai embrassée un soir d´avril
Au loin, les bateaux sur la mer
Tout chargés d´or et de lumières
Ont soudain perdu le nord, immobiles
J´ai plongé dans ses yeux très clairs
Deux îles
Deux lagons bleus
Deux lagons bleus et verts
Posées sur le tapis du vent
Plus légères que les cerfs-volants
Immobiles, planaient les mouettes
Tridactyles
J´aurais pu les regarder cent ans
Je revenais sur Terre en sentant
Son haleine parfumée menthe
Et chlorophylle
Mais c´est connu, la mer efface
Sur le sable toutes les traces
Des pas des amants désunis
Et à marée basse sur la plage
Parmi les galets, les coquillages
Y a des bouts de verre que le mer a polis
{x2:}
On les ramasse, on va les perdre
En ville
Souvenirs bleus
Souvenirs bleus et verts
Souvenirs bleus et verts
Elle vendait des toiles, des couleurs
Des marines, des sous-verres, des aquarelles
Elle s´appelait Lise, elle était rousse
Elle avait toujours dans sa trousse
Des crayons de couleur pour se faire belle
Autour des yeux et des paupières
Les cils
Des crayons bleus
Des crayons bleus et verts
Comme je voulais faire sa conquête
Je l´ai emmenée voir la tempête
Tout au bout de la pointe Saint-Matthieu
Les rafales secouaient la 4L
Dans la nuit, elle était encore plus belle
Moi, je regardais danser dans ses yeux
L´éclat des phares et les lumières
Des îles
De rayons bleus
De rayons bleus et verts
Dans un creux parmi les rochers
Dans la fougère et le genêts
Je l´ai embrassée un soir d´avril
Au loin, les bateaux sur la mer
Tout chargés d´or et de lumières
Ont soudain perdu le nord, immobiles
J´ai plongé dans ses yeux très clairs
Deux îles
Deux lagons bleus
Deux lagons bleus et verts
Posées sur le tapis du vent
Plus légères que les cerfs-volants
Immobiles, planaient les mouettes
Tridactyles
J´aurais pu les regarder cent ans
Je revenais sur Terre en sentant
Son haleine parfumée menthe
Et chlorophylle
Mais c´est connu, la mer efface
Sur le sable toutes les traces
Des pas des amants désunis
Et à marée basse sur la plage
Parmi les galets, les coquillages
Y a des bouts de verre que le mer a polis
{x2:}
On les ramasse, on va les perdre
En ville
Souvenirs bleus
Souvenirs bleus et verts
Souvenirs bleus et verts