Solitaire
par Gérard Lenorman
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J´me sens plus solitaire
Que l´homme des bois
Robinson d´un hiver sans feu sans joie
Plus de neige en décembre
Plus de jeux dans la chambre
On ne fait que descendre, que descendre, que descendre
Que descendre plus bas
Ce n´est pas un secret
Mais ça n´se dit pas
Le mensonge établi devient la loi
On sait tout sans apprendre
On veut tout sans attendre
On ne fait que descendre, que descendre, que descendre
Que descendre plus bas
Faudrait qu´on nous oublie
Qu´on gère plus notre vie
Qui ne vaut plus rien
On ne demande rien
Qu´un peu de vrai
Du travail pour nos mains, exister
Faudrait qu´on nous laisse tranquille
Sur notre petite bulle fragile
Tous ces bienfaits, c´est bien trop cher payé
Ces p´tits conforts, ces vrais faux décors
Toutes ces p´tites morts
A coup de temps forts
Trop fort pour s´aimer
Trop fort pour rêver.
Il y a trop d´affaires
Trop d´hommes de loi
Et celui qui espère, n´est qu´un appât
On nous offre des cendres
Des cordes pour se pendre
On ne peut que descendre, que descendre, que descendre
Que descendre plus bas
Faudrait vivre autrement
Faudrait vivre maintenant
Réapprendre l´instant
Gouter le temps
Et s´inscrire au présent
Comme avant
On voudrait de la lumière
Sans peur du nucléaire
Des forêts, des rivières
De l´eau, de l´air
Sans mercure, sans poussières
Faudrait qu´on nous laisse tranquille
Dans nos jardins, dans nos îles
Sans raison, sans mobile
Mais se sentir utile
Mais faudrait qu´on nous oublie
Que l´homme des bois
Robinson d´un hiver sans feu sans joie
Plus de neige en décembre
Plus de jeux dans la chambre
On ne fait que descendre, que descendre, que descendre
Que descendre plus bas
Ce n´est pas un secret
Mais ça n´se dit pas
Le mensonge établi devient la loi
On sait tout sans apprendre
On veut tout sans attendre
On ne fait que descendre, que descendre, que descendre
Que descendre plus bas
Faudrait qu´on nous oublie
Qu´on gère plus notre vie
Qui ne vaut plus rien
On ne demande rien
Qu´un peu de vrai
Du travail pour nos mains, exister
Faudrait qu´on nous laisse tranquille
Sur notre petite bulle fragile
Tous ces bienfaits, c´est bien trop cher payé
Ces p´tits conforts, ces vrais faux décors
Toutes ces p´tites morts
A coup de temps forts
Trop fort pour s´aimer
Trop fort pour rêver.
Il y a trop d´affaires
Trop d´hommes de loi
Et celui qui espère, n´est qu´un appât
On nous offre des cendres
Des cordes pour se pendre
On ne peut que descendre, que descendre, que descendre
Que descendre plus bas
Faudrait vivre autrement
Faudrait vivre maintenant
Réapprendre l´instant
Gouter le temps
Et s´inscrire au présent
Comme avant
On voudrait de la lumière
Sans peur du nucléaire
Des forêts, des rivières
De l´eau, de l´air
Sans mercure, sans poussières
Faudrait qu´on nous laisse tranquille
Dans nos jardins, dans nos îles
Sans raison, sans mobile
Mais se sentir utile
Mais faudrait qu´on nous oublie