À remettre à mon fils quand il aura seize ans
par Gilbert Bécaud
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Mon nécessaire d´or des heures de bataille
Dont je me suis servi aux matins exaltants
D´Iéna, de Friedland, d´Eylau, de Montmirail,
Le remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Trois caisses d´acajou aux armes impériales,
Mon glaive de consul et mes deux lits de camp,
Mon uniforme de la Garde Nationale,
Les remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Et ma Légion d´honneur, ma lunette de guerre,
Manteau de Marengo, bottes et gilets blancs,
Les trois vases sacrés de ma chapelle claire,
Les remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Mes éperons d´argent et mes fusils de chasse,
Les selles des chevaux, mon épée d´Austerlitz,
Mes chapeaux délavés hissés dans leurs espaces,
Quand il aura seize ans, les remettre à mon fils.
Certains n´oublieront pas ce qui me fut moins beau.
Je te le donne aussi, car tu es mon enfant.
Les échecs de ma vie, mes soirs de Waterloo,
Les remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Dont je me suis servi aux matins exaltants
D´Iéna, de Friedland, d´Eylau, de Montmirail,
Le remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Trois caisses d´acajou aux armes impériales,
Mon glaive de consul et mes deux lits de camp,
Mon uniforme de la Garde Nationale,
Les remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Et ma Légion d´honneur, ma lunette de guerre,
Manteau de Marengo, bottes et gilets blancs,
Les trois vases sacrés de ma chapelle claire,
Les remettre à mon fils quand il aura seize ans.
Mes éperons d´argent et mes fusils de chasse,
Les selles des chevaux, mon épée d´Austerlitz,
Mes chapeaux délavés hissés dans leurs espaces,
Quand il aura seize ans, les remettre à mon fils.
Certains n´oublieront pas ce qui me fut moins beau.
Je te le donne aussi, car tu es mon enfant.
Les échecs de ma vie, mes soirs de Waterloo,
Les remettre à mon fils quand il aura seize ans.