À une petite fille de chez nous
par Gilles (Jean Villard)
lyricscopy.com
Jour de Noël, jour d´espérance
On est là quatre cents gaillards
Officiers, soldats en silence
Perdus en Suisse quelque part
On pense en ce jour de décembre
A des visages familiers
Près du feu qui réchauffe nos membres
Hier, on a mis nos gros souliers
Cette nuit, par la cheminée
Le père Noël qu´est bon enfant
Avec ses voeux de bonne année
Nous a fait un beau p´tit présent
Y avait des cigares
Pour les torailleurs
Et pour le Cathare
Un mouchoir d´couleurs
Chocolats en barres
Pour les amateurs
Et faveur plus rare
Mon Dieu, quel bonheur!
Y avait ô délire
Plaisir sans égal
Avec son sourire
Vraiment idéal
Cela va sans dire
Mais c´était fatal
Pour nous remonter l´moral
La photo du général
Les quatre cents beaux militaires
Contemplaient d´un œil ahuri
Le joyeux cadeau que l´arrière
Offrait à ses soldats chéris
Mais tout à coup, parmi ces choses
Voilà qu´on découvre en chemin
Comme fleurirait une rose
Une lettre écrite à la main
Ce sont, ravissante surprise
Les enfants de notre pays
Qui, d´un coeur tout simple nous disent :
"Bonjour, soldats on est amis!"
Quelque chose nous serre
Une espèce d´émoi
Y en a qui sont pères
Y en a qui l´sont pas
Mais tendre mystère
Ce soir-là y a pas
Z´avions tous, mes frères
Des cœurs de papas
Bien que sous les armes
Et d´un dur métal
On essuie une larme
Ca fait un peu mal
Mais c´est plein de charme
Et pour le moral
Presque aussi haut - c´est fatal!
Qu´la photo du général
C´est pourtant bien vrai, sans histoires
Pour nous, soldats, Noël trente-neuf
Ce sera dans toutes nos mémoires
Ce salut d´un p´tit coeur tout neuf
Le mien s´appelle Marie-Thérèse
De Saint-Jean au val d´Annivier
Un joli nom, ne vous déplaise
Pour le livre de l´amitié
C´est pourquoi, ce soir, de Lausanne
Je lance au vent cette chanson
Pour ma petite Valaisanne
En lui demandant sans façons :
Pour fleurir ma vie
En blanc et en noir
Ma petite Marie
Je voudrais avoir
Ta photographie
Voilà mon espoir
Promis ma chérie
Envoie-la ce soir
En ce temps d´misère
Ce siècle brutal
Où le diable en guerre
Mène triste bal
Ta jeunesse claire
Ne fera pas mal
Au petit front virginal
A côté du général
On est là quatre cents gaillards
Officiers, soldats en silence
Perdus en Suisse quelque part
On pense en ce jour de décembre
A des visages familiers
Près du feu qui réchauffe nos membres
Hier, on a mis nos gros souliers
Cette nuit, par la cheminée
Le père Noël qu´est bon enfant
Avec ses voeux de bonne année
Nous a fait un beau p´tit présent
Y avait des cigares
Pour les torailleurs
Et pour le Cathare
Un mouchoir d´couleurs
Chocolats en barres
Pour les amateurs
Et faveur plus rare
Mon Dieu, quel bonheur!
Y avait ô délire
Plaisir sans égal
Avec son sourire
Vraiment idéal
Cela va sans dire
Mais c´était fatal
Pour nous remonter l´moral
La photo du général
Les quatre cents beaux militaires
Contemplaient d´un œil ahuri
Le joyeux cadeau que l´arrière
Offrait à ses soldats chéris
Mais tout à coup, parmi ces choses
Voilà qu´on découvre en chemin
Comme fleurirait une rose
Une lettre écrite à la main
Ce sont, ravissante surprise
Les enfants de notre pays
Qui, d´un coeur tout simple nous disent :
"Bonjour, soldats on est amis!"
Quelque chose nous serre
Une espèce d´émoi
Y en a qui sont pères
Y en a qui l´sont pas
Mais tendre mystère
Ce soir-là y a pas
Z´avions tous, mes frères
Des cœurs de papas
Bien que sous les armes
Et d´un dur métal
On essuie une larme
Ca fait un peu mal
Mais c´est plein de charme
Et pour le moral
Presque aussi haut - c´est fatal!
Qu´la photo du général
C´est pourtant bien vrai, sans histoires
Pour nous, soldats, Noël trente-neuf
Ce sera dans toutes nos mémoires
Ce salut d´un p´tit coeur tout neuf
Le mien s´appelle Marie-Thérèse
De Saint-Jean au val d´Annivier
Un joli nom, ne vous déplaise
Pour le livre de l´amitié
C´est pourquoi, ce soir, de Lausanne
Je lance au vent cette chanson
Pour ma petite Valaisanne
En lui demandant sans façons :
Pour fleurir ma vie
En blanc et en noir
Ma petite Marie
Je voudrais avoir
Ta photographie
Voilà mon espoir
Promis ma chérie
Envoie-la ce soir
En ce temps d´misère
Ce siècle brutal
Où le diable en guerre
Mène triste bal
Ta jeunesse claire
Ne fera pas mal
Au petit front virginal
A côté du général