En parlant un peu de paris
par Gustave Nelson
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Ici les plaisirs sont minces
Et rares les distractions
Ce n´est pas gai la vie d´ province
On n´ rit pas beaucoup à Riom
Quel supplice de Tantale
D´être loin d´ la capitale!
Pour nous consoler
Pauvres exilés
Nous ne pouvons qu´en parler
En parlant un peu de Paris
Tout s´éclaire et tout vous sourit
La cité morose
Se métamorphose
Les vieux murs semblent moins gris
On s´ figure revoir les Tuileries
La Concorde et la place Clichy
Son air vous enivre
On se sent revivre
En parlant un peu de Paris
Rue de la Paix, rue Royale
Maxim´s, Fouquet et Prunier
C´est seule la vie provinciale
Qui peut vous faire apprécier
Ici, quand neuf heures sonnent
On n´ rencontre plus personne
Pas de boîtes de nuit
On en est réduit
À causer jusqu´à minuit
En parlant un peu de Paris
Du cafard, vite, on est guéri
Notre pensée vole
D´ la rue des Écoles
Au vieux Luxembourg fleuri
On s´oublie dans nos rêveries
Et l´on est soudain tout surpris
D´ voir le jour qui lève
Et la nuit s´achève
En parlant un peu de Paris
Et rares les distractions
Ce n´est pas gai la vie d´ province
On n´ rit pas beaucoup à Riom
Quel supplice de Tantale
D´être loin d´ la capitale!
Pour nous consoler
Pauvres exilés
Nous ne pouvons qu´en parler
En parlant un peu de Paris
Tout s´éclaire et tout vous sourit
La cité morose
Se métamorphose
Les vieux murs semblent moins gris
On s´ figure revoir les Tuileries
La Concorde et la place Clichy
Son air vous enivre
On se sent revivre
En parlant un peu de Paris
Rue de la Paix, rue Royale
Maxim´s, Fouquet et Prunier
C´est seule la vie provinciale
Qui peut vous faire apprécier
Ici, quand neuf heures sonnent
On n´ rencontre plus personne
Pas de boîtes de nuit
On en est réduit
À causer jusqu´à minuit
En parlant un peu de Paris
Du cafard, vite, on est guéri
Notre pensée vole
D´ la rue des Écoles
Au vieux Luxembourg fleuri
On s´oublie dans nos rêveries
Et l´on est soudain tout surpris
D´ voir le jour qui lève
Et la nuit s´achève
En parlant un peu de Paris