Tu me verras peut-être dans le journal demain
Je te conseille de t´accrocher, lis-le à deux mains
Tu me verras peut-être dans le journal demain
Pas parce que j´ai sorti un énième bouquin
Pas parce que j´ai slamé place des Jacobins, nan
Si tu le lis tu y verras mon nez qui saigne sous la pluie
Je l´ai toujours aimée mais là j´avais pas d´appui
De toute façon c´était pas de l´eau propre mais de l´opprobre
Tu y verras mon corps qui chute sur le bitume
Là c´est que des mots mais sur le coup j´étais…poids-plume
Tu y verras ma main qui s´agrippe à mon sac de cours comme à la vie
Pourtant…pourtant j´avais rien dit!
A cela mon existence à dû lui être un affreux affront
Alors il y a était…à fond.

Non pas qu´j´sois raciste, NON!!
Je bénis l´ « étranger » pour tout ce qu´il nous a apporté
Il n´a pas à se ranger
J´explique mon métier
Il implique son tissage
Et on réplique métissage
Même si, sur le moment…
Je me suis dis « Merde! Ici c´est pas Paris c´est juste…le Mans »

Je dois être trop blasé
J´ai pas envie de me placer
A force de critiquer
On sait plus sur qui tirer…
Surtout les keufs
A l´époque ils appelaient ça…2009

Ceci n´est pas un message de l´INPES
Et si tu comprends pas, laisse…
Sepré à l´envers ça fait « erpès »
C´est toujours plus drôle que de crier : « hé…on m´agresse »

C´est con
En fait
En frère,
Il a fait un parricide
Ca s´est passé par ici
La haine me colle aux basques
Gène mes frasques
Je sais même pas pourquoi je vous écris ces phrases
On n´opprime pas le crime avec des rimes
Je recevrais certainement pas la prime des Frères Grimm…

Alors je vais assouvir mes souvenirs
Arrêter de souffrir et me tourner vers l´avenir
Mais avant, avant j´voudrais juste dire…

Que oui, la vie est vile
Surtout dans la ville,
Tout est difficile
Mais taper un gamin de 20 ans n´la rendra pas plus facile.