Dans les wagons de première classe
par Henri Tachan
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Isolés de la populace
Par un mur en duralumin,
Les privilégiés de première classe
Sur le cuir posent leur popotin
Tout constipés derrière la glace
Leur beau ticket vert à la main,
Pour quelques centimes de surtaxe
Ils méprisent le Genre Humain
{Refrain:}
Dans les wagons de première classe
Du métropo-po-politain,
Y a pas de cris, y a pas de crasse,
Pas de pinces-culs prolétariens
Il y a là quelques douairières,
Entre deux toasts, entre deux thés,
Qui, le dimanche, s´offrent une croisière
De Lamarck à la Trinité
Il y a là quelques rombières,
Talons pointus, envisonnées,
Cils en carton et cœur de pierre,
Et les tétons amidonnés
{au Refrain}
Dans ces fourgons calorifiques,
J´allais oublier ces Dupont
Qui, comme titre honorifique,
Pour eux tous seuls, s´payent un wagon
D´autres reçoivent la rosette,
La croix des braves au Panthéon,
C´est à Notre-Dame de Lorette,
Qu´eux, ils méritent de la Nation
{au Refrain}
Oui c´est ainsi que nous vivons,
Chacun de nous numéroté,
Depuis les rois et les wagons,
Jusqu´à la Sainte-Trinité,
Alors, Bon Dieu! Ne me parlez
Plus de l´égalité des races,
Même le métro nous rit au nez,
De Sébasto à Montparnasse
{au Refrain}
Par un mur en duralumin,
Les privilégiés de première classe
Sur le cuir posent leur popotin
Tout constipés derrière la glace
Leur beau ticket vert à la main,
Pour quelques centimes de surtaxe
Ils méprisent le Genre Humain
{Refrain:}
Dans les wagons de première classe
Du métropo-po-politain,
Y a pas de cris, y a pas de crasse,
Pas de pinces-culs prolétariens
Il y a là quelques douairières,
Entre deux toasts, entre deux thés,
Qui, le dimanche, s´offrent une croisière
De Lamarck à la Trinité
Il y a là quelques rombières,
Talons pointus, envisonnées,
Cils en carton et cœur de pierre,
Et les tétons amidonnés
{au Refrain}
Dans ces fourgons calorifiques,
J´allais oublier ces Dupont
Qui, comme titre honorifique,
Pour eux tous seuls, s´payent un wagon
D´autres reçoivent la rosette,
La croix des braves au Panthéon,
C´est à Notre-Dame de Lorette,
Qu´eux, ils méritent de la Nation
{au Refrain}
Oui c´est ainsi que nous vivons,
Chacun de nous numéroté,
Depuis les rois et les wagons,
Jusqu´à la Sainte-Trinité,
Alors, Bon Dieu! Ne me parlez
Plus de l´égalité des races,
Même le métro nous rit au nez,
De Sébasto à Montparnasse
{au Refrain}