En quatre-vingt-treize
par Henriette Leblond
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C´est quatre-vingt-treize!
A Paris, on tire le canon d´alarme
Et pour délivrer le pays
Le peuple entier se rue aux armes
(La Marseillaise...)
Mais Lison s´en moque vraiment
Elle est toute à sa jalousie
Car le chevalier, son amant,
Avec une autre se marie
Pourtant bravant la mort, le chevalier proscrit
Pour lui dire au revoir, est venu cette nuit
Et dans un baiser il lui dit
"Je t´aimerai toujours Lison,
Tu vois, je suis venu quand même
Mon cœur demeure en ta maison
Puisque c´est toi seule que j´aime
Pourquoi me tourmenter, Lison?
Embrassons-nous, ma blondinette
Un mariage de raison
Ne peut faire perdre la tête!"
Mais on frappe à la porte "Ouvrez!"
(bas) "La police! Cache-toi vite!"
(haut) "C´est minuit! j´allais me coucher!
Je m´habille et j´ouvre de suite!"
(Clochettes...)
C´est en vain qu´ils ont tout fouillé
"Excusez-nous donc, ma charmante,
Le bel oiseau s´est envolé
Sa promise sera contente!"
Folle de jalousie, Lison a répondu
"Le voici! Prenez-le, car, perdu pour perdu,
Elle ne l´aura pas non plus!"
"Pourquoi m´as-tu livré, Lison?
Je ne puis te haïr quand même
Tu vois, malgré ta trahison
C´est toujours toi seule que j´aime!
Je nargue le bourreau Samson
Sa besogne est moitié faite
Car mon amour pour toi Lison
M´a déjà fait perdre la tête!"
Lison depuis trois nuits
N´a pas quitté la guillotine
En attendant, on chante, on rit
On danse autour de la machine!
(La Carmagnole)
On amène le chevalier
Lison supplie la populace
"Grâce pour lui, mon bien aimé!
Qu´on me guillotine à sa place!"
Il monte à l´échafaud d´un pas majestueux
Et son regard s´en va comme un baiser d´adieu
Vers Lison, qui le suit des yeux
Il monte lentement
Plus un cri dans la foule
Seul le tambour qui roule
Ah! Et Lison chante maintenant
Il va revenir... Elle le guette...
Car Lison, comme son amant,
Pour toujours a perdu la tête!
A Paris, on tire le canon d´alarme
Et pour délivrer le pays
Le peuple entier se rue aux armes
(La Marseillaise...)
Mais Lison s´en moque vraiment
Elle est toute à sa jalousie
Car le chevalier, son amant,
Avec une autre se marie
Pourtant bravant la mort, le chevalier proscrit
Pour lui dire au revoir, est venu cette nuit
Et dans un baiser il lui dit
"Je t´aimerai toujours Lison,
Tu vois, je suis venu quand même
Mon cœur demeure en ta maison
Puisque c´est toi seule que j´aime
Pourquoi me tourmenter, Lison?
Embrassons-nous, ma blondinette
Un mariage de raison
Ne peut faire perdre la tête!"
Mais on frappe à la porte "Ouvrez!"
(bas) "La police! Cache-toi vite!"
(haut) "C´est minuit! j´allais me coucher!
Je m´habille et j´ouvre de suite!"
(Clochettes...)
C´est en vain qu´ils ont tout fouillé
"Excusez-nous donc, ma charmante,
Le bel oiseau s´est envolé
Sa promise sera contente!"
Folle de jalousie, Lison a répondu
"Le voici! Prenez-le, car, perdu pour perdu,
Elle ne l´aura pas non plus!"
"Pourquoi m´as-tu livré, Lison?
Je ne puis te haïr quand même
Tu vois, malgré ta trahison
C´est toujours toi seule que j´aime!
Je nargue le bourreau Samson
Sa besogne est moitié faite
Car mon amour pour toi Lison
M´a déjà fait perdre la tête!"
Lison depuis trois nuits
N´a pas quitté la guillotine
En attendant, on chante, on rit
On danse autour de la machine!
(La Carmagnole)
On amène le chevalier
Lison supplie la populace
"Grâce pour lui, mon bien aimé!
Qu´on me guillotine à sa place!"
Il monte à l´échafaud d´un pas majestueux
Et son regard s´en va comme un baiser d´adieu
Vers Lison, qui le suit des yeux
Il monte lentement
Plus un cri dans la foule
Seul le tambour qui roule
Ah! Et Lison chante maintenant
Il va revenir... Elle le guette...
Car Lison, comme son amant,
Pour toujours a perdu la tête!