Tu es venu
par Isabelle Aubret
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En ce temps-là j´errais de clocher en clocher,
J´enviais les pigeons qui savaient où nicher,
Auprès du Vert Galant, je m´endormais dans l´herbe,
Mes vingt ans dans Paris cherchaient je ne sais quoi,
Et quand la nuit venait me prendre dans ses bras,
J´avais peur de mon ombre et la bravais, superbe.
Et puis, tu es venu
Vois, le monde est en gerbe
J´avais pour tout bagage une paire de bas,
Une robe trop longue et le panier du chat,
Serré contre mon coeur comme une rose tendre.
Je claquais à tous vents mes vingt ans au beffroi,
J´étais sarment dans l´âtre et la flamme à la fois
Mes lèvres en gardaient toujours un goût de cendre.
Et puis, tu es venu
Vois comme mes mains tremblent
Je prenais les amants comme on prend le métro,
Lorsqu´on est lassé d´avoir attendu trop
Un taxi dans la rue et, qu´il vente ou qu´il neige,
J´attendais de les voir s´endormir contre moi,
Puis je déménageais à la cloche de bois
Les chiens de l´aube errants me suivaient en cortège.
Et puis, tu es venu
Vois, il fait beau, il neige
Je ne sais pas moi-même au juste qui j´étais,
Etais-je folle ou sage ou les deux? Je ne sais
Tant je cognais partout mes ailes malhabiles
Mais je sais aujourd´hui, mais je sais qu´avec toi,
Je suis restée semblable à celle d´autrefois
Qui ne rêvait que d´être à quelque chose utile.
Puisque tu es venu
Vois, tout devient possible.
J´enviais les pigeons qui savaient où nicher,
Auprès du Vert Galant, je m´endormais dans l´herbe,
Mes vingt ans dans Paris cherchaient je ne sais quoi,
Et quand la nuit venait me prendre dans ses bras,
J´avais peur de mon ombre et la bravais, superbe.
Et puis, tu es venu
Vois, le monde est en gerbe
J´avais pour tout bagage une paire de bas,
Une robe trop longue et le panier du chat,
Serré contre mon coeur comme une rose tendre.
Je claquais à tous vents mes vingt ans au beffroi,
J´étais sarment dans l´âtre et la flamme à la fois
Mes lèvres en gardaient toujours un goût de cendre.
Et puis, tu es venu
Vois comme mes mains tremblent
Je prenais les amants comme on prend le métro,
Lorsqu´on est lassé d´avoir attendu trop
Un taxi dans la rue et, qu´il vente ou qu´il neige,
J´attendais de les voir s´endormir contre moi,
Puis je déménageais à la cloche de bois
Les chiens de l´aube errants me suivaient en cortège.
Et puis, tu es venu
Vois, il fait beau, il neige
Je ne sais pas moi-même au juste qui j´étais,
Etais-je folle ou sage ou les deux? Je ne sais
Tant je cognais partout mes ailes malhabiles
Mais je sais aujourd´hui, mais je sais qu´avec toi,
Je suis restée semblable à celle d´autrefois
Qui ne rêvait que d´être à quelque chose utile.
Puisque tu es venu
Vois, tout devient possible.