Champ de blé aux corbeaux
par Isabelle Faës
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Devant l´immensité
De la plaine de blé
Il essaie d´oublier
La douleur de l´été
Avec l´immensité
De sa peine étouffée
Les pinceaux torturés
Circonscrivent le blé
Non, ce n´est pas le jaune de ma chambre à Arles
Et non plus celui de vos chers tournesols
En quelques coups de brosse, j´en ferai la couleur
Du désir fracassé, de la mort, de l´erreur
Et j´aurai l´insolence de regarder en face
Le soleil qui m´aveugle et me brûle et me glace
Puis je noierai ma vie dans ce jaune inouï
Qui croira que de l´or je fais jaillir la nuit?
Des ailes, des ailes pour m´envoler!
Suis-je vif ou déjà crevé?
Et l´amour de mes parents
Va-t-il au mort ou au vivant?
Je ne dois pas trop exister
J´ai besoin de ne pas peser
Alors, je signerai "Vincent"
Je suis mort parmi les vivants
Il évoque Théo
Mais voilà les corbeaux
Impossibles hachures
Sur le blé déjà mûr
Quand s´affole le pinceau
Il invoque Théo
Oublie ma peinture
Que ces oiseaux raturent
Je ne veux pas la tombe de mon frère à Zundert
Là où se lit la date du jour où je suis né
Avec dessus le nom que Pa m´avait donné
Il me voulait Wilhelm comme un frère innocent
Je veux d´un champ de blé survolé de corbeaux
Qui m´empêchent de voir les ombres de Théo
Il n´y a plus de Wilhelm, je m´appelle Vincent
Oui, Vincent mais lequel, et mon frère mais lequel?
Des ailes pour survoler la mort!
Mon sang jailli sur le blé d´or
Nourrira les corbeaux
Qu´ils ne me cachent plus Théo!
Toi et moi ne sommes pas nés
Nous l´avons seulement remplacé
Je ne serai jamais Vincent
Je suis mort parmi les vivants
S´il faut ainsi souffrir
Pour que demain s´emplissent
Dictionnaires et musées
Que défilent les touristes
Des ailes, des ailes pour m´envoler!
Suis-je vif ou déjà crevé?
Et l´amour de mes parents
Va-t-il au mort ou au vivant?
Des ailes pour survoler la mort!
Mon sang jailli sur le blé d´or
Nourrira les corbeaux
Qu´ils ne me cachent plus Théo!
Je ne dois pas trop exister
J´ai besoin de ne pas peser
Je ne serai jamais Vincent
Je suis mort parmi les vivants
De la plaine de blé
Il essaie d´oublier
La douleur de l´été
Avec l´immensité
De sa peine étouffée
Les pinceaux torturés
Circonscrivent le blé
Non, ce n´est pas le jaune de ma chambre à Arles
Et non plus celui de vos chers tournesols
En quelques coups de brosse, j´en ferai la couleur
Du désir fracassé, de la mort, de l´erreur
Et j´aurai l´insolence de regarder en face
Le soleil qui m´aveugle et me brûle et me glace
Puis je noierai ma vie dans ce jaune inouï
Qui croira que de l´or je fais jaillir la nuit?
Des ailes, des ailes pour m´envoler!
Suis-je vif ou déjà crevé?
Et l´amour de mes parents
Va-t-il au mort ou au vivant?
Je ne dois pas trop exister
J´ai besoin de ne pas peser
Alors, je signerai "Vincent"
Je suis mort parmi les vivants
Il évoque Théo
Mais voilà les corbeaux
Impossibles hachures
Sur le blé déjà mûr
Quand s´affole le pinceau
Il invoque Théo
Oublie ma peinture
Que ces oiseaux raturent
Je ne veux pas la tombe de mon frère à Zundert
Là où se lit la date du jour où je suis né
Avec dessus le nom que Pa m´avait donné
Il me voulait Wilhelm comme un frère innocent
Je veux d´un champ de blé survolé de corbeaux
Qui m´empêchent de voir les ombres de Théo
Il n´y a plus de Wilhelm, je m´appelle Vincent
Oui, Vincent mais lequel, et mon frère mais lequel?
Des ailes pour survoler la mort!
Mon sang jailli sur le blé d´or
Nourrira les corbeaux
Qu´ils ne me cachent plus Théo!
Toi et moi ne sommes pas nés
Nous l´avons seulement remplacé
Je ne serai jamais Vincent
Je suis mort parmi les vivants
S´il faut ainsi souffrir
Pour que demain s´emplissent
Dictionnaires et musées
Que défilent les touristes
Des ailes, des ailes pour m´envoler!
Suis-je vif ou déjà crevé?
Et l´amour de mes parents
Va-t-il au mort ou au vivant?
Des ailes pour survoler la mort!
Mon sang jailli sur le blé d´or
Nourrira les corbeaux
Qu´ils ne me cachent plus Théo!
Je ne dois pas trop exister
J´ai besoin de ne pas peser
Je ne serai jamais Vincent
Je suis mort parmi les vivants