Les f…
par Jacques Brel
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Les Flamingants, chanson comique!
Messieurs les Flamingants, j´ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps que vous me faites frire
A vous souffler dans l’cul, pour dev’nir autobus
Vous voilà acrobates mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres et catholiques, entre elles
Vous oscillez sans cesse du fusil au missel
Vos regards sont lointains, votre humour est exsangue
Bien qu´il y ait des rues à Gand qui pissent dans les deux langues
Tu vois, quand j’pense à vous, j´aime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingants, je vous emmerde
Vous salissez la Flandre, mais la Flandre vous juge
Voyez la mer du Nord, elle s´est enfuie de Bruges
Cessez de me gonfler mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand italo-espagnol
Vous êtes tellement, tellement beaucoup trop lourds
Que quand les soirs d´orage, des Chinois cultivés
Me demandent d´où je suis, je réponds fatigué
Et les larmes aux dents : "Ik ben van Luxembourg"
Et si, aux jeunes femmes, on ose un chant flamand
Elles s´envolent en rêvant aux oiseaux roses et blancs
Et je vous interdis d´espérer que jamais
A Londres, sous la pluie, on puisse vous croire anglais
Et je vous interdis, à New York ou Milan
D´éructer, messeigneurs, autrement qu´en flamand
Vous n´aurez pas l´air con, vraiment pas con du tout
Et moi, je m´interdis de dire que je m´en fous
Et je vous interdis d´obliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait, à aboyer flamand
Et si mes frères se taisent et bien tant pis pour elles
Je chante, persiste et signe, je m´appelle : Jacques Brel
Messieurs les Flamingants, j´ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps que vous me faites frire
A vous souffler dans l’cul, pour dev’nir autobus
Vous voilà acrobates mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres et catholiques, entre elles
Vous oscillez sans cesse du fusil au missel
Vos regards sont lointains, votre humour est exsangue
Bien qu´il y ait des rues à Gand qui pissent dans les deux langues
Tu vois, quand j’pense à vous, j´aime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingants, je vous emmerde
Vous salissez la Flandre, mais la Flandre vous juge
Voyez la mer du Nord, elle s´est enfuie de Bruges
Cessez de me gonfler mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand italo-espagnol
Vous êtes tellement, tellement beaucoup trop lourds
Que quand les soirs d´orage, des Chinois cultivés
Me demandent d´où je suis, je réponds fatigué
Et les larmes aux dents : "Ik ben van Luxembourg"
Et si, aux jeunes femmes, on ose un chant flamand
Elles s´envolent en rêvant aux oiseaux roses et blancs
Et je vous interdis d´espérer que jamais
A Londres, sous la pluie, on puisse vous croire anglais
Et je vous interdis, à New York ou Milan
D´éructer, messeigneurs, autrement qu´en flamand
Vous n´aurez pas l´air con, vraiment pas con du tout
Et moi, je m´interdis de dire que je m´en fous
Et je vous interdis d´obliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait, à aboyer flamand
Et si mes frères se taisent et bien tant pis pour elles
Je chante, persiste et signe, je m´appelle : Jacques Brel