En passant sur la plaine
par Jacques Douai
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Ce soir en passant sur la Seine
J´ai rêvé que j´étais enfant
Et vu comme sur un écran
Danser toutes mes joies anciennes
Cette auberge aux vertes persiennes
Qui sent bon la sève au printemps
Où j´allais avec mes parents
À la fin de chaque semaine
J´avais de la veine
De jouer en plein vent
J´avais dans les veines
De la vie pour cent ans
Mais l´eau de la Seine
Me faisait si peur
Que j´osais à peine
Y baigner mon cœur
Ce soir en passant sur la Seine
J´ai croisé un couple d´amants
Qui s´étreignaient éperdument
Comme rivés par une chaîne
Dans l´auberge aux vertes persiennes
J´ai cru pareil soir de printemps
Lire en ses yeux naïvement
Que pour la vie elle était mienne
J´avais de la veine
D´aimer à vingt ans
J´avais dans les veines
De l´amour pour cent ans
Mais l´eau de la Seine
Me faisait si peur
Que j´osais à peine
Y mirer mon cœur
Ce soir en passant sur la Seine
J´ai souri en apercevant
Une ombre avancer à pas lents
Vers le fleuve aux rives incertaines
De l´auberge aux vertes persiennes
Où meurt et renaît le printemps
Nous sommes l´éternel revenant
Qui remet sa mort à huitaine
J´avais trop de peine
Pour vivre à vingt ans
J´avais trop de haine
Pour vivre plus longtemps
Mais l´eau de la Seine
Me faisait si peur
Que j´osais à peine
Y noyer mon cœur
J´ai rêvé que j´étais enfant
Et vu comme sur un écran
Danser toutes mes joies anciennes
Cette auberge aux vertes persiennes
Qui sent bon la sève au printemps
Où j´allais avec mes parents
À la fin de chaque semaine
J´avais de la veine
De jouer en plein vent
J´avais dans les veines
De la vie pour cent ans
Mais l´eau de la Seine
Me faisait si peur
Que j´osais à peine
Y baigner mon cœur
Ce soir en passant sur la Seine
J´ai croisé un couple d´amants
Qui s´étreignaient éperdument
Comme rivés par une chaîne
Dans l´auberge aux vertes persiennes
J´ai cru pareil soir de printemps
Lire en ses yeux naïvement
Que pour la vie elle était mienne
J´avais de la veine
D´aimer à vingt ans
J´avais dans les veines
De l´amour pour cent ans
Mais l´eau de la Seine
Me faisait si peur
Que j´osais à peine
Y mirer mon cœur
Ce soir en passant sur la Seine
J´ai souri en apercevant
Une ombre avancer à pas lents
Vers le fleuve aux rives incertaines
De l´auberge aux vertes persiennes
Où meurt et renaît le printemps
Nous sommes l´éternel revenant
Qui remet sa mort à huitaine
J´avais trop de peine
Pour vivre à vingt ans
J´avais trop de haine
Pour vivre plus longtemps
Mais l´eau de la Seine
Me faisait si peur
Que j´osais à peine
Y noyer mon cœur