La ballade des pendus
par Jacques Douai
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Frères humains qui après nous vivez,
N´ayez de coeur contre nous endurci,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six:
Quant de la chair que trop avons nourrie,
Elle est déjà dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s´en rie:
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!
N´ayez de coeur contre nous endurci,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six:
Quant de la chair que trop avons nourrie,
Elle est déjà dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s´en rie:
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre!