Va danser (récitals 7&8)
par Jacques Douai
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Au mois d´août en fauchant les blés,
On crevait de soif dans la plaine.
Le corps en feu je suis allé,
Boire à plat ventre à la fontaine.
L´eau froide m´a glacé les sangs,
Et je meurs par ce tendr´ automne,
Où l´on danse devant la tonne,
Durant les beaux soirs finissants.
J´entends les violons, Marie,
Va petiote que j´aimais bien,
Moi, je n´ai plus besoin de rien.
Va t´en danser à la frairie,
J´entends les violons, Marie.
Veux-tu bien me sécher ces pleurs,
Les pleurs allés enlaidissent les belles.
Mets ton joli bonnet à fleurs,
Et ton devantier de dentelle.
Rejoins les jeunesses du bourg,
Au bourg où l´amour les enivre,
Car si je meurs il te faut vivre,
Et l´on ne vit pas sans amour.
J´entends les violons, Marie.
Entre dans la ronde gaiement,
Choisis un beau gars dans la ronde,
Et donne-lui ton cœur aimant.
Qui resterait seul en ce monde.
Oui j´étais jaloux cet été,
Quand un autre t´avait suivie,
Mais on ne comprend bien la vie,
Que sur le point de la quitter.
J´entends les violons, Marie.
Après ça tu te marieras,
Et quand la moisson sera haute,
Avec ton homme aux rudes bras,
Moissonnant un jour côte à côte,
Vous viendrez peut-être à parler,
Émus de pitié grave et sobre,
De Jean qui mourut en octobre,
D´un mal pris en fauchant les blés.
J´entends les violons, Marie,
Va petiote que j´aimais bien,
Moi, je n´ai plus besoin de rien.
Va t´en danser à la frairie,
J´entends les violons, Marie.
On crevait de soif dans la plaine.
Le corps en feu je suis allé,
Boire à plat ventre à la fontaine.
L´eau froide m´a glacé les sangs,
Et je meurs par ce tendr´ automne,
Où l´on danse devant la tonne,
Durant les beaux soirs finissants.
J´entends les violons, Marie,
Va petiote que j´aimais bien,
Moi, je n´ai plus besoin de rien.
Va t´en danser à la frairie,
J´entends les violons, Marie.
Veux-tu bien me sécher ces pleurs,
Les pleurs allés enlaidissent les belles.
Mets ton joli bonnet à fleurs,
Et ton devantier de dentelle.
Rejoins les jeunesses du bourg,
Au bourg où l´amour les enivre,
Car si je meurs il te faut vivre,
Et l´on ne vit pas sans amour.
J´entends les violons, Marie.
Entre dans la ronde gaiement,
Choisis un beau gars dans la ronde,
Et donne-lui ton cœur aimant.
Qui resterait seul en ce monde.
Oui j´étais jaloux cet été,
Quand un autre t´avait suivie,
Mais on ne comprend bien la vie,
Que sur le point de la quitter.
J´entends les violons, Marie.
Après ça tu te marieras,
Et quand la moisson sera haute,
Avec ton homme aux rudes bras,
Moissonnant un jour côte à côte,
Vous viendrez peut-être à parler,
Émus de pitié grave et sobre,
De Jean qui mourut en octobre,
D´un mal pris en fauchant les blés.
J´entends les violons, Marie,
Va petiote que j´aimais bien,
Moi, je n´ai plus besoin de rien.
Va t´en danser à la frairie,
J´entends les violons, Marie.