La courneuve
par Jacques Higelin
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Le monde se noyait place de La Courneuve
L´espoir faisait la fête, il fallait bien qu´il pleuve
Tu mangeais un loukoum et des rêves à papa
Je t´avais reconnue, on se connaissait pas
Tu flottais sans radeau sur le poumon du fleuve.
J´ai entendu tes pas qui cherchaient une ville
La douleur de la peau de ton état-civil
Une vague battait les plages de tes joues
Un son, un goût, un peu de nacre et d´acajou
Un feu de pomme à pin allumait ton profil.
Entre la mer d´ici et des grappes d´agrumes
Des épluchures bleues, un fol écho d´écume
J´ai suivi tes talons qui cousaient le trottoir
Cent cageots de citrons racontaient ton histoire
Des gouttes d´incendie perlaient sur le comptoir.
Un torrent vertical hachait nos silhouettes
J´ai bu ta main c´était l´automne et sur nos têtes
Le ciel a renversé son arrosoir de plomb
J´ai rejoint ta pupille encerclée de néons
J´ai croqué l´arc-en-ciel qui poussait sur ton front.
Sous les stands éventrés qui crachaient le cortège
Le premier bouche à bouche au creux du dernier siège
Tous les lampions prenaient des airs de lamparos
Alors on s´est jeté dans le lit du métro
Aucun de nous n´a dit la promesse de trop
Aucun de nous n´a dit la promesse de trop.
L´espoir faisait la fête, il fallait bien qu´il pleuve
Tu mangeais un loukoum et des rêves à papa
Je t´avais reconnue, on se connaissait pas
Tu flottais sans radeau sur le poumon du fleuve.
J´ai entendu tes pas qui cherchaient une ville
La douleur de la peau de ton état-civil
Une vague battait les plages de tes joues
Un son, un goût, un peu de nacre et d´acajou
Un feu de pomme à pin allumait ton profil.
Entre la mer d´ici et des grappes d´agrumes
Des épluchures bleues, un fol écho d´écume
J´ai suivi tes talons qui cousaient le trottoir
Cent cageots de citrons racontaient ton histoire
Des gouttes d´incendie perlaient sur le comptoir.
Un torrent vertical hachait nos silhouettes
J´ai bu ta main c´était l´automne et sur nos têtes
Le ciel a renversé son arrosoir de plomb
J´ai rejoint ta pupille encerclée de néons
J´ai croqué l´arc-en-ciel qui poussait sur ton front.
Sous les stands éventrés qui crachaient le cortège
Le premier bouche à bouche au creux du dernier siège
Tous les lampions prenaient des airs de lamparos
Alors on s´est jeté dans le lit du métro
Aucun de nous n´a dit la promesse de trop
Aucun de nous n´a dit la promesse de trop.