Alléluia
par Jean Ferrat
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Ils ont déjà mis leur costume
Et leurs plus beaux souliers cirés
Quand selon les us et coutumes
Les cloches se mettent à sonner
Chacun procède à sa manière
Pour faire son vin ou ses enfants
Mais c´est une toute autre affaire
De réussir un enterrement
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Il faut savoir devant l´église
Battre en retraite prudemment
En direction de Marie-Louise
Qui vous démarre au petit blanc
Voilà Pierrot et l´oncle Eugène
La casquette comme étendard
Le petit blanc devient douzaine
Avec Léon, Jules et Gaspard
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Pour peu que le "de profundis"
Arrive un quart d´heure en retard
On est au huitième pastis
A la sortie du corbillard
Et sur la route cahoteuse
Comme il n´est pas loin de midi
On se sent bientôt la dent creuse
La mort vous met en appétit
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Les saucissons fondent à vue d´œil
Les langues claquent avec entrain
Souviens-toi du bois du cercueil
Du frère de la tante au cousin
Souviens-toi des temps mémorables
Qu´on n´a jamais pu égaler
Où l´on resta trois jours à table
A cause de trois macchabées
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Mais dans ce monde de misère
Le bonheur est vite enterré
Il faut regagner sa chaumière
Retrouver sa femme atterrée
En voyant l´état du costume
Et du bonhomme et des souliers
A la maison comme de coutume
Les cloches se mettent à voler
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Et leurs plus beaux souliers cirés
Quand selon les us et coutumes
Les cloches se mettent à sonner
Chacun procède à sa manière
Pour faire son vin ou ses enfants
Mais c´est une toute autre affaire
De réussir un enterrement
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Il faut savoir devant l´église
Battre en retraite prudemment
En direction de Marie-Louise
Qui vous démarre au petit blanc
Voilà Pierrot et l´oncle Eugène
La casquette comme étendard
Le petit blanc devient douzaine
Avec Léon, Jules et Gaspard
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Pour peu que le "de profundis"
Arrive un quart d´heure en retard
On est au huitième pastis
A la sortie du corbillard
Et sur la route cahoteuse
Comme il n´est pas loin de midi
On se sent bientôt la dent creuse
La mort vous met en appétit
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Les saucissons fondent à vue d´œil
Les langues claquent avec entrain
Souviens-toi du bois du cercueil
Du frère de la tante au cousin
Souviens-toi des temps mémorables
Qu´on n´a jamais pu égaler
Où l´on resta trois jours à table
A cause de trois macchabées
Alléluia alléluia alléluia alléluia
Mais dans ce monde de misère
Le bonheur est vite enterré
Il faut regagner sa chaumière
Retrouver sa femme atterrée
En voyant l´état du costume
Et du bonhomme et des souliers
A la maison comme de coutume
Les cloches se mettent à voler
Alléluia alléluia alléluia alléluia