Tous les deux au coin de la cheminée
Tendrement comme des amoureux enlacés
On se rappelle notre jeune enfance
Où c´était l´age de l´innocence
Où l´on jouait aux gendarmes et aux voleurs
Moi j´étais le bandit et toi t´avait peur

La vie coule coule comme une rivière
Comme un torrent dans les rochers
La vie coule dans une fontaine
Où notre soleil vient se refléter

Puis la jeunesse nous a séparé
Je suis parti avec Pier´ Pol´ Jacq´ et toi André
J´ai parcouru la France en large et en travers
T´es restée au village à grandir sur ton pré vert
Souvent j´ai joué ma vie et eu de belles frayeurs
A l´abri de tous les orages tu dansais avec tes sœurs

La vie coule coule comme une rivière
Comme un torrent dans les forêts
La vie coule dans une fontaine
Où même la pluie vient se noyer

Au village pour la fête je t´ai revu
Dés la première danse dans tes bras je me suis perdu
Ce fut pour moi le vrai début de ma vie d´homme
Tu m´as attendu, seule tu as passé bien des automnes
Pour le printemps aux parents je demanderais ta main
Pour construire avec toi un heureux lendemain

La vie coule coule comme une rivière
Comme un torrent dans les forêts
La vie coule dans une fontaine
Où les colombes viennent roucouler

Depuis on a eu de beaux enfants
Que tu as couvé de ton amour débordant
On a tout donné pour eux sans se soucier
Des mois pénibles des hivers froids et des huissiers
On a eu raison car depuis peu on a marié la derniere
Les autres ont déjà des enfants qui se courent derrière

La vie coule coule comme une rivière
Comme un torrent dans les forêts
La vie coule dans une fontaine
Que le vent du soir vient caresser

On peut maintenant mon amour s´occuper
Des bons moments qu´ils restent à nous coconer
Dans les paradis du monde on va enfin voyager
Pour que des souvenirs aux enfants on pourra conter
Notre vie a été merveilleuse parce qu´on s´est toujours aimé
Et main dans la main mon cœur on va bientôt s´éloigner

La vie coule coule comme une rivière
Comme un torrent dans les rochers
La vie coulait dans notre fontaine
Le vent du soir vient nous caresser
La vie coulait dans notre fontaine
Et Le vent du soir vient de l´assécher.