Le cri de ceux qu'on n'entend pas
par Jean-Marc Le Bihan
lyricscopy.com
Des mineurs de Gardanne
Aux mineurs du Brésil
Pour ceux que l´on condamne
Pour ces milliers d´exils
Pour ceux qu´on assassine
Au nom de rien du tout
Pour les chiens qu´on surine
La tête dans l´égout
Pour l´oiseau qui s´envole
Que l´on crible de plomb
Pour l´enfant qu´on engueule
Et qui pleure pour de bon
Pour les tendresses seules
Et les amours blessées
Pour les cœurs qu´on effeuille
Que l´on jette au panier
Peuples, réveillez-vous!
Pour les âmes déchues
Tous les sans paradis
Pour les causes perdues
Pour le dernier des cris
Pour tous ces rien-du-tout
Qui se traînent à pleurer
Pour les simples et les fous
Pour cette envie d´aimer
Pour la terre que l´on ruine
Nature prise en otage
Pour ces souffre-à-l´usine
Qui s´usinent avant l´âge
Ces enfants sans visage
Orphelins par les guerres
Pour tous ces paysages
Couleur de cimetière
Peuples, réveillez-vous!
Pour briser dans nos têtes
Tous les murs de Berlin
Pour le dernier poète
La dernière des putains
Pour la fin des marchands
Pour les choses invisibles
Pour que le nain soit grand
Pour bâtir l´impossible
Pour le monde en sursis
La dernière fleur fanée
L´océan qui rugit
Comme pour crier pitié
Pour l´amour de la Terre
Le dernier goéland
Pour ceux que l´on enterre
Le dernier des mourants
Peuples!
Pour le temps des gitans
Les ailes du désir
La symphonie du vent
Tous les êtres à venir
Pour les libres-penseurs
Force de la pensée
Pour la mort des censeurs
La censure censurée
Pour sauver la planète
Pour ceux qui vont naissant
Que chaque jour soit fête
Et chaque amour troublant
Pour celui qui va seul
Qui se sent rejeté
Pour la dernière des folles
Qui crie le verbe aimer
Peuples, réveillez-vous!
Pour ne plus désunir
Nos regards et nos mains
Pour un seul peuple à dire
Pour un seul peuple humain
Pour celui qu´on insulte
Dernier des Mohicans
Pour le dernier des Justes
Pour le dernier volcan
Au nom de ceux qui souffrent
Crier encore plus fort
Pour nos cœurs qui s´engouffrent
A la vie! A la mort!
Peuples!
Aux mineurs du Brésil
Pour ceux que l´on condamne
Pour ces milliers d´exils
Pour ceux qu´on assassine
Au nom de rien du tout
Pour les chiens qu´on surine
La tête dans l´égout
Pour l´oiseau qui s´envole
Que l´on crible de plomb
Pour l´enfant qu´on engueule
Et qui pleure pour de bon
Pour les tendresses seules
Et les amours blessées
Pour les cœurs qu´on effeuille
Que l´on jette au panier
Peuples, réveillez-vous!
Pour les âmes déchues
Tous les sans paradis
Pour les causes perdues
Pour le dernier des cris
Pour tous ces rien-du-tout
Qui se traînent à pleurer
Pour les simples et les fous
Pour cette envie d´aimer
Pour la terre que l´on ruine
Nature prise en otage
Pour ces souffre-à-l´usine
Qui s´usinent avant l´âge
Ces enfants sans visage
Orphelins par les guerres
Pour tous ces paysages
Couleur de cimetière
Peuples, réveillez-vous!
Pour briser dans nos têtes
Tous les murs de Berlin
Pour le dernier poète
La dernière des putains
Pour la fin des marchands
Pour les choses invisibles
Pour que le nain soit grand
Pour bâtir l´impossible
Pour le monde en sursis
La dernière fleur fanée
L´océan qui rugit
Comme pour crier pitié
Pour l´amour de la Terre
Le dernier goéland
Pour ceux que l´on enterre
Le dernier des mourants
Peuples!
Pour le temps des gitans
Les ailes du désir
La symphonie du vent
Tous les êtres à venir
Pour les libres-penseurs
Force de la pensée
Pour la mort des censeurs
La censure censurée
Pour sauver la planète
Pour ceux qui vont naissant
Que chaque jour soit fête
Et chaque amour troublant
Pour celui qui va seul
Qui se sent rejeté
Pour la dernière des folles
Qui crie le verbe aimer
Peuples, réveillez-vous!
Pour ne plus désunir
Nos regards et nos mains
Pour un seul peuple à dire
Pour un seul peuple humain
Pour celui qu´on insulte
Dernier des Mohicans
Pour le dernier des Justes
Pour le dernier volcan
Au nom de ceux qui souffrent
Crier encore plus fort
Pour nos cœurs qui s´engouffrent
A la vie! A la mort!
Peuples!