Le rhin allemand
par Jean Noté
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Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Il a tenu dans notre verre
Un couplet qu´on s´en va chantant
Efface-t-il la trace altière
Du pied de nos chevaux marqué dans votre sang?
Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Son sein porte une plaie ouverte
Du jour où Condé, triomphant,
A déchiré sa robe verte
Où le père a passé, passera bien l´enfant
Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Que faisaient vos vertus germaines
Quand notre César tout-puissant
De son ombre couvrait vos plaines?
Où donc est-il tombé, ce dernier ossement?
Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Si vous oubliez votre histoire
Vos jeunes filles sûrement
Ont mieux gardé notre mémoire
Elles nous ont versé votre petit vin blanc
S´il est à vous, votre Rhin allemand,
Lavez-y donc votre livrée
Mais parlez-en moins fièrement
Combien, au jour de la curée,
Etiez-vous de corbeaux contre l´Aigle expirant?
Qu´il coule en paix, votre Rhin allemand
Que vos cathédrales gothiques
S´y reflètent modestement
Mais craignez que vos airs bachiques
Ne réveillent les morts de leur repos sanglant
Il a tenu dans notre verre
Un couplet qu´on s´en va chantant
Efface-t-il la trace altière
Du pied de nos chevaux marqué dans votre sang?
Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Son sein porte une plaie ouverte
Du jour où Condé, triomphant,
A déchiré sa robe verte
Où le père a passé, passera bien l´enfant
Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Que faisaient vos vertus germaines
Quand notre César tout-puissant
De son ombre couvrait vos plaines?
Où donc est-il tombé, ce dernier ossement?
Nous l´avons eu, votre Rhin allemand
Si vous oubliez votre histoire
Vos jeunes filles sûrement
Ont mieux gardé notre mémoire
Elles nous ont versé votre petit vin blanc
S´il est à vous, votre Rhin allemand,
Lavez-y donc votre livrée
Mais parlez-en moins fièrement
Combien, au jour de la curée,
Etiez-vous de corbeaux contre l´Aigle expirant?
Qu´il coule en paix, votre Rhin allemand
Que vos cathédrales gothiques
S´y reflètent modestement
Mais craignez que vos airs bachiques
Ne réveillent les morts de leur repos sanglant