Les cavaliers
par Jean-Roger Caussimon
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Les cavaliers quittent la ville
Leur caserne est désaffectée
Venez, ma femme et vous, ma fille
Et vous, la bonne, tant qu´on y est
Venez donc les voir s´en aller
Les cavaliers
Les cavaliers
Sans leurs trompettes imbéciles
Qui réveillaient tout le quartier
Je vais pouvoir dormir tranquille
Le dimanche, sur l´oreiller
Et l´on va pouvoir oublier
Les cavaliers
Les cavaliers
Comme je suis de nature aimable
Et qu´ j´ voulais être député
Je les recevais à ma table
Pas les soldats, les officiers
Ça mange à tous les râteliers
Les cavaliers
Les cavaliers
Vous, mon épouse, toujours gentille
Vous les receviez pour le thé
Vous jouiez du Chopin, ma fille
Et vous, la bonne, ils vous pinçaient
Les fesses, en montant l´escalier
Les cavaliers
Les cavaliers
Ils étaient fiers de leurs moustaches
De leurs tuniques trop cintrées
Du sifflement de leurs cravaches
Et de leurs éperons d´acier
Qu´ils gardent même quand ils vont à pied
Les cavaliers
Les cavaliers
Je sais que la rue est étroite
Mais quand leur escadron sortait
Une voix criait : "Tête droite!"
Et "Tête gauche!" quand ils rentraient
Au balcon, vous applaudissiez
Les cavaliers
Les cavaliers
Moi, j´ suis à cheval sur les principes
Je suis pour l´ordre et pour l´armée
Mais peu à peu, j´ai pris en grippe
Tous ces blancs-becs trop parfumés
Et voilà qu´ils sont périmés
Les cavaliers
Les cavaliers
Je ris, j´exulte, je rayonne
On m´a élu, j´ suis respecté
Mais vous ma femme, ma fille, la bonne
Dirait-on pas que vous pleurez?
Est-ce que vous les regretteriez
Les cavaliers?
Les cavaliers!
Leur caserne est désaffectée
Venez, ma femme et vous, ma fille
Et vous, la bonne, tant qu´on y est
Venez donc les voir s´en aller
Les cavaliers
Les cavaliers
Sans leurs trompettes imbéciles
Qui réveillaient tout le quartier
Je vais pouvoir dormir tranquille
Le dimanche, sur l´oreiller
Et l´on va pouvoir oublier
Les cavaliers
Les cavaliers
Comme je suis de nature aimable
Et qu´ j´ voulais être député
Je les recevais à ma table
Pas les soldats, les officiers
Ça mange à tous les râteliers
Les cavaliers
Les cavaliers
Vous, mon épouse, toujours gentille
Vous les receviez pour le thé
Vous jouiez du Chopin, ma fille
Et vous, la bonne, ils vous pinçaient
Les fesses, en montant l´escalier
Les cavaliers
Les cavaliers
Ils étaient fiers de leurs moustaches
De leurs tuniques trop cintrées
Du sifflement de leurs cravaches
Et de leurs éperons d´acier
Qu´ils gardent même quand ils vont à pied
Les cavaliers
Les cavaliers
Je sais que la rue est étroite
Mais quand leur escadron sortait
Une voix criait : "Tête droite!"
Et "Tête gauche!" quand ils rentraient
Au balcon, vous applaudissiez
Les cavaliers
Les cavaliers
Moi, j´ suis à cheval sur les principes
Je suis pour l´ordre et pour l´armée
Mais peu à peu, j´ai pris en grippe
Tous ces blancs-becs trop parfumés
Et voilà qu´ils sont périmés
Les cavaliers
Les cavaliers
Je ris, j´exulte, je rayonne
On m´a élu, j´ suis respecté
Mais vous ma femme, ma fille, la bonne
Dirait-on pas que vous pleurez?
Est-ce que vous les regretteriez
Les cavaliers?
Les cavaliers!