Les mots cachés
par Jeanne Plante
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J´ai ouvert mon tiroir
Des mots en sont sortis
Ont bondi sur l´armoire
Sauté sur le tapis
Vous n´allez pas me croire
Et pourtant c´est bien vrai
Ils écrivent une histoire
Des choses que j´ignorais
Ils disent la peur du noir
L´horreur de s´éveiller
Lorsque l´on a cru voir
Une ombre s´agiter
Au plafond de la chambre
À vingt ans bien sonnés
Il arrive qu´on tremble
Qu´on ne puisse plus se lever
J´ai ouvert ma commode
Les mots sont revenus
Ont grimpé dans mes robes
Regardé dans la rue
Vous n´allez pas me croire
Et pourtant c´est bien vrai
C´ que je n´ voulais pas voir
Du doigt ils l´ont montré
T´étais là, avec elle
Une blonde qui t´embrassait
J´ai cassé la vaisselle
J´ai pleuré, j´ai hurlé
Alors, à coups d´ consonnes
De voyelles, d´attributs
Les mots m´ont dit "Personne
T´oblige à être cocue"
Ces mots m´ont mise en rage
Le soir même, je virais
Leurs écarts de langage
Et toi, mauvais sujet
J´ai ouvert mon grand lit
J´ai secoué l´oreiller
Des mots en sont sortis
Et se sont alignés
Ils ont écrit doucement
En pleins et en déliés
La fin de mon tourment
Le retour de l´été
Ils m´ont poussée dehors
C´est là qu´ j´ai rencontré
L´amour qui, depuis, dort
La nuit à mes côtés
À vous qui m´écoutez
Je voudrais simplement
Dire d´apprivoiser
Les mots tout doucement
Ils guérissent nos peurs
Et calment nos tourments
Ouvrez donc votre cœur
Il y a des mots dedans
S´il est muet, s´il hésite
Cherchez partout chez vous
Ils sont cachés, j´insiste
Farceurs, un peu partout
Des mots doux sous l´armoire
Au milieu des moutons
Des gros mots dans l´ tiroir
Des "Fous le camp", des jurons
Des mots pour faire la paix
Au fond des canapés
Des mots pour faire l´amour
Derrière les abat-jour
N´ayons pas peur des mots
Sans eux, on est idiot
On ne saurait pas même
Se dire combien on s´aime
Des mots en sont sortis
Ont bondi sur l´armoire
Sauté sur le tapis
Vous n´allez pas me croire
Et pourtant c´est bien vrai
Ils écrivent une histoire
Des choses que j´ignorais
Ils disent la peur du noir
L´horreur de s´éveiller
Lorsque l´on a cru voir
Une ombre s´agiter
Au plafond de la chambre
À vingt ans bien sonnés
Il arrive qu´on tremble
Qu´on ne puisse plus se lever
J´ai ouvert ma commode
Les mots sont revenus
Ont grimpé dans mes robes
Regardé dans la rue
Vous n´allez pas me croire
Et pourtant c´est bien vrai
C´ que je n´ voulais pas voir
Du doigt ils l´ont montré
T´étais là, avec elle
Une blonde qui t´embrassait
J´ai cassé la vaisselle
J´ai pleuré, j´ai hurlé
Alors, à coups d´ consonnes
De voyelles, d´attributs
Les mots m´ont dit "Personne
T´oblige à être cocue"
Ces mots m´ont mise en rage
Le soir même, je virais
Leurs écarts de langage
Et toi, mauvais sujet
J´ai ouvert mon grand lit
J´ai secoué l´oreiller
Des mots en sont sortis
Et se sont alignés
Ils ont écrit doucement
En pleins et en déliés
La fin de mon tourment
Le retour de l´été
Ils m´ont poussée dehors
C´est là qu´ j´ai rencontré
L´amour qui, depuis, dort
La nuit à mes côtés
À vous qui m´écoutez
Je voudrais simplement
Dire d´apprivoiser
Les mots tout doucement
Ils guérissent nos peurs
Et calment nos tourments
Ouvrez donc votre cœur
Il y a des mots dedans
S´il est muet, s´il hésite
Cherchez partout chez vous
Ils sont cachés, j´insiste
Farceurs, un peu partout
Des mots doux sous l´armoire
Au milieu des moutons
Des gros mots dans l´ tiroir
Des "Fous le camp", des jurons
Des mots pour faire la paix
Au fond des canapés
Des mots pour faire l´amour
Derrière les abat-jour
N´ayons pas peur des mots
Sans eux, on est idiot
On ne saurait pas même
Se dire combien on s´aime