Ca commence à faire bizarre depuis que tu es entrée dans ma vie
Quand tu passes dans les parages, mon regard est démuni
Dés que je promène ma guitare, que je blouze deux, trois accords
Tu es là, seule dans le noir, c´est la fièvre dans ton corps
Tu ressens chaque tempo, tu respires chaque morceau

Quand il faut tourner la page, que le concert touche à sa fin
Tu disparais tel un nuage, il ne reste que ton parfum
J´ai beau chercher dans le noir, vouloir te suivre à la trace
Seuls me restent la mémoire, quelques souvenirs vivaces
Pour ne pas perdre la raison, je t´invente ce prénom

{Refrain:}
Bluesiana, Bluesiana, Bluesiana...

Chaque soir, chaque concert tu reviens hanter mes nuits
Je t´aperçois devant la scène et je t´entends malgré le bruit
Mais dès que je pose la guitare, que je range mes accords
Je ne vois plus dans les parages que le reflet de ton corps
Et toujours ce bref espoir de te voir dans ce décor

Cette passion à distance que je revis chaque soir
Nos regards qui se balancent sur le fil du rasoir
Un amour inachevé qui se défile à chaque instant
Ton regard paraît si vrai dans ce monde si distant
Quelle que soit l´issue fatale, c´est un bien qui me fait du mal

Cette musique à fleur de peau, je crois bien qu´elle l´a tatouée
Mais j´ai compris que c´est au blues qu´on doit cette fidélité
Pas la peine de me faire un film, c´est pas moi qu´elle a choisi
C´est bien cette musique bleue qui donne un sens à sa vie
Que le blues soit avec toi, ma jolie bluesiana