Vivre pour des idées
par Leny Escudero
lyricscopy.com
Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama
Qui a gagné, qui a perdu?
Nul ne le sait, nul ne l´a su
Qui s´en souvient encore?
Faudrait le demander aux morts
J´étais pas gros, je vous le dis
Les yeux encore ensommeillés
Mon père sur une chaise assis
Les pieds, les mains attachés
Et j´avais peur et j´avais froid
Un homme m´a dit : «Calme-toi!»
Un homme qui était différent
Sans arme, mais il portait des gants
Une cravache qui lui donnait un air
Un peu de sang coulait
Sur la joue de mon père
Et j´avais peur et j´avais froid
L´homme m´a dit : «Ecoute-moi
Je vais te poser une question
La vie de ton père en répond
Dis-moi quelle est la capitale
Voyons... de l´Australie Australe?»
Je n´risquais pas de me tromper
On ne m´avait jamais parlé
Des grandes villes qui ont des noms si fiers
Une larme coulait sur la joue de mon père
Et j´avais peur et j´avais froid
J´ai dû pleurer aussi je crois
Mais l´homme a eu comme un sourire
Et puis je l´ai entendu dire
«C´est un brave homme, coupez ses liens!
Ton enfant tu l´éduques bien
Car tu as le sens du devoir
Chacun son dû et son savoir»
Ils sont partis au petit matin clair
J´ai couru me blottir
Dans les bras de mon père
Il m´a serré fort contre lui
«J´ai honte tu sais mon petit
Je me demandais, cette guerre
Pour quelle raison j´irais la faire?
Mais maintenant je puis le dire :
Pour que tu saches lire et écrire»
J´aurais voulu le retenir
Alors mon père m´a dit : «Mourir
Pour des idées, ça n´est qu´un accident.»
Je sais lire et écrire
Et mon père est vivant
Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama
Qui a gagné, qui a perdu?
Nul ne le sait, nul ne l´a su
Qui s´en souvient encore?
Faudrait le demander aux morts
J´étais pas gros, je vous le dis
Les yeux encore ensommeillés
Mon père sur une chaise assis
Les pieds, les mains attachés
Et j´avais peur et j´avais froid
Un homme m´a dit : «Calme-toi!»
Un homme qui était différent
Sans arme, mais il portait des gants
Une cravache qui lui donnait un air
Un peu de sang coulait
Sur la joue de mon père
Et j´avais peur et j´avais froid
L´homme m´a dit : «Ecoute-moi
Je vais te poser une question
La vie de ton père en répond
Dis-moi quelle est la capitale
Voyons... de l´Australie Australe?»
Je n´risquais pas de me tromper
On ne m´avait jamais parlé
Des grandes villes qui ont des noms si fiers
Une larme coulait sur la joue de mon père
Et j´avais peur et j´avais froid
J´ai dû pleurer aussi je crois
Mais l´homme a eu comme un sourire
Et puis je l´ai entendu dire
«C´est un brave homme, coupez ses liens!
Ton enfant tu l´éduques bien
Car tu as le sens du devoir
Chacun son dû et son savoir»
Ils sont partis au petit matin clair
J´ai couru me blottir
Dans les bras de mon père
Il m´a serré fort contre lui
«J´ai honte tu sais mon petit
Je me demandais, cette guerre
Pour quelle raison j´irais la faire?
Mais maintenant je puis le dire :
Pour que tu saches lire et écrire»
J´aurais voulu le retenir
Alors mon père m´a dit : «Mourir
Pour des idées, ça n´est qu´un accident.»
Je sais lire et écrire
Et mon père est vivant
Il était à Teruel et à Guadalajara
Madrid aussi le vit
Au fond du Guadarrama