La vendetta
par Léo Ferré
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C´est un tracteur pensant qui crache de l´avoine
C´est la cadence de l´usine à l´Elysée
C´est un cri de mouette au-dessus de la douane
C´est l´illettré qui va corriger ta dictée
C´est le chemin de croix dans une discothèque
C´est la flagellation qui descend de ta croix
C´est le champignon de Paris qui fait du grec
C´est le pouvoir jaloux qui part au syndicat
La vendetta!
La vendetta!
C´est une contredanse à l´encre sympathique
C´est la Constitution en bande dessinée
C´est un chagrin organisé qui tient boutique
C´est une clef des champs qui exige un ticket
C´est le béton qui fait du gringue à Michel-Ange
C´est la boussole qui se perd dans un flipper
C´est le vin rouge au syndicat de la vendange
C´est le parfum au syndicat des balayeurs
La vendetta!
La vendetta!
C´est un paravent triste où se pare Venise
C´est la chanson du vent qui rocke avec Mozart
C´est le pétrole en trop qui fuit de ta valise
C´est l´impair qui se prend pour "deux fois deux" trop tard
C´est la fourrure qui regagne ses pénates
C´est la panthère qui s´éclate à l´Opéra
C´est un lièvre tranquille, un revolver aux pattes
C´est la neuvième fois et c´est toujours la joie
La vendetta!
La vendetta!
C´est l´addition qui se soustrait de ta machine
C´est le quartz de ta montre où règne le hasard
C´est la vivacité qui prend de la patine
C´est l´orgueil de ta race en bas de ce trottoir
C´est la Raison qui parie pour la Démesure
C´est le ventre affamé qui écoute les sourds
C´est la terreur au syndicat de la parure
C´est le missile missionnaire au fond des cours
Oui!
La vendetta!
La vendetta!
C´est un marteau-piqueur qui fait de la dentelle
C´est un ciseau gelé qui coupe les idées
C´est une clef perdue au bord d´une pucelle
C´est le jour qui se lève avec les yeux cernés
C´est le sel qui se prend pour la mer en allée
C´est le vent qui gémit dans ton aspirateur
C´est l´étang qui attend la prochaine marée
C´est l´infarctus bruyant du fusil-mitrailleur
La vendetta!
La vendetta!
C´est l´automne transi qui règne sur Manille
C´est le Vendredi saint avec les percussions
C´est le nazi au pas de l´oie sur des béquilles
C´est l´ersatz de l´oubli aux souvenirs des cons
C´est un papier perdu qui se souvient d´Homère
C´est la géographie qui change à Stalingrad
C´est un nœud de cravate au cou de la misère
C´est le rouge qui prend de l´âge, Camarades!
C´est le rouge qui prend de l´âge, Camarades!
Camarades!
C´est la cadence de l´usine à l´Elysée
C´est un cri de mouette au-dessus de la douane
C´est l´illettré qui va corriger ta dictée
C´est le chemin de croix dans une discothèque
C´est la flagellation qui descend de ta croix
C´est le champignon de Paris qui fait du grec
C´est le pouvoir jaloux qui part au syndicat
La vendetta!
La vendetta!
C´est une contredanse à l´encre sympathique
C´est la Constitution en bande dessinée
C´est un chagrin organisé qui tient boutique
C´est une clef des champs qui exige un ticket
C´est le béton qui fait du gringue à Michel-Ange
C´est la boussole qui se perd dans un flipper
C´est le vin rouge au syndicat de la vendange
C´est le parfum au syndicat des balayeurs
La vendetta!
La vendetta!
C´est un paravent triste où se pare Venise
C´est la chanson du vent qui rocke avec Mozart
C´est le pétrole en trop qui fuit de ta valise
C´est l´impair qui se prend pour "deux fois deux" trop tard
C´est la fourrure qui regagne ses pénates
C´est la panthère qui s´éclate à l´Opéra
C´est un lièvre tranquille, un revolver aux pattes
C´est la neuvième fois et c´est toujours la joie
La vendetta!
La vendetta!
C´est l´addition qui se soustrait de ta machine
C´est le quartz de ta montre où règne le hasard
C´est la vivacité qui prend de la patine
C´est l´orgueil de ta race en bas de ce trottoir
C´est la Raison qui parie pour la Démesure
C´est le ventre affamé qui écoute les sourds
C´est la terreur au syndicat de la parure
C´est le missile missionnaire au fond des cours
Oui!
La vendetta!
La vendetta!
C´est un marteau-piqueur qui fait de la dentelle
C´est un ciseau gelé qui coupe les idées
C´est une clef perdue au bord d´une pucelle
C´est le jour qui se lève avec les yeux cernés
C´est le sel qui se prend pour la mer en allée
C´est le vent qui gémit dans ton aspirateur
C´est l´étang qui attend la prochaine marée
C´est l´infarctus bruyant du fusil-mitrailleur
La vendetta!
La vendetta!
C´est l´automne transi qui règne sur Manille
C´est le Vendredi saint avec les percussions
C´est le nazi au pas de l´oie sur des béquilles
C´est l´ersatz de l´oubli aux souvenirs des cons
C´est un papier perdu qui se souvient d´Homère
C´est la géographie qui change à Stalingrad
C´est un nœud de cravate au cou de la misère
C´est le rouge qui prend de l´âge, Camarades!
C´est le rouge qui prend de l´âge, Camarades!
Camarades!