La voyeuse visiteuse
par Léo Ferré
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Tu as deux poings : frappe sur la table, frappe sur ta tête!
Tu as deux poings : mets-les au bout de tes bras, le long de ton corps!
Et prends des loups par la main
Ton poing s´épanouira alors comme une fleur matinale
Le silence que j´ai perdu
Au bout de cette rue barrée
Ne m´a jamais été rendu
J´habite en haut de ces pavés
J´y vois des pays trop marins
Des fleurs de filles délaissées
Et le système de ton bien
Allongé dans cette rue blême
Tu passais sur moi comme un char
C´était de la guimauve encarrossée de miel
Alors je m´abreuvais en regardant dedans
Ô les sources de brume en ces rues dévêtues
Tu as deux yeux : regarde en dedans de toi et sors-toi par les yeux
C´est aussi ça, la Méthode : s´extirper
S´auto-vomir
Et s´offrir en prime...
La voyeuse visiteuse
Je me souviens de ces lilas
Dont elle fleurissait ma maison
Avant que cette voyeuse-là
Ne prenne sa vrille
Elle m´avait fourgué des fleurs
Histoire de montrer son bon cœur
Ben, dame! Un cœur, il faut qu´ ça brille
Y a des gens qu´ ça fait maronner
De ne pouvoir jamais entrer
Dans l´intimité des artistes
C´était dans son genre une artiste
Elle est entrée, elle est entrée
Le trou d´ serrure où tu lorgnais
C´était ma cavale de la nuit
Et toi, tu venais tapiner
En tapinois, en tapis nuit
Dis-moi, la voyeuse visiteuse
Où traînes-tu ta nébuleuse?
Sur quelle fosse à purin?
Sur quel poulaga en gésine?
Dis donc, la voyeuse visiteuse
Sur quel fumier? Sur quel jardin?
Sur quel azur fais-tu ton deuil?
Toi, l´amour, tu l´ fais avec ton œil!
Dis donc, la voyeuse visiteuse
Le trou d´ serrure où tu lorgnais
C´était ma cavale de la nuit
C´était...
Tu as deux poings : mets-les au bout de tes bras, le long de ton corps!
Et prends des loups par la main
Ton poing s´épanouira alors comme une fleur matinale
Le silence que j´ai perdu
Au bout de cette rue barrée
Ne m´a jamais été rendu
J´habite en haut de ces pavés
J´y vois des pays trop marins
Des fleurs de filles délaissées
Et le système de ton bien
Allongé dans cette rue blême
Tu passais sur moi comme un char
C´était de la guimauve encarrossée de miel
Alors je m´abreuvais en regardant dedans
Ô les sources de brume en ces rues dévêtues
Tu as deux yeux : regarde en dedans de toi et sors-toi par les yeux
C´est aussi ça, la Méthode : s´extirper
S´auto-vomir
Et s´offrir en prime...
La voyeuse visiteuse
Je me souviens de ces lilas
Dont elle fleurissait ma maison
Avant que cette voyeuse-là
Ne prenne sa vrille
Elle m´avait fourgué des fleurs
Histoire de montrer son bon cœur
Ben, dame! Un cœur, il faut qu´ ça brille
Y a des gens qu´ ça fait maronner
De ne pouvoir jamais entrer
Dans l´intimité des artistes
C´était dans son genre une artiste
Elle est entrée, elle est entrée
Le trou d´ serrure où tu lorgnais
C´était ma cavale de la nuit
Et toi, tu venais tapiner
En tapinois, en tapis nuit
Dis-moi, la voyeuse visiteuse
Où traînes-tu ta nébuleuse?
Sur quelle fosse à purin?
Sur quel poulaga en gésine?
Dis donc, la voyeuse visiteuse
Sur quel fumier? Sur quel jardin?
Sur quel azur fais-tu ton deuil?
Toi, l´amour, tu l´ fais avec ton œil!
Dis donc, la voyeuse visiteuse
Le trou d´ serrure où tu lorgnais
C´était ma cavale de la nuit
C´était...