Hannah
par Les Cowboys Fringants
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Hannah est toute seule
Avec sa mélancolie
Recouverte du linceul
Dans lequel on a mis sa vie
Elle écoule les jours
Dans une solitude lunaire
Le coeur comme un poids lourd
Qui s´engloutit dans sa misère
Elle passe ses soirées
À niaiser sur internet
Avec des paumés
Qui lui verront jamais la bette
Elle parle un p´tit peu d´elle,
Du monde et parfois même de cul
A´ec ses chums virtuels
Qui resteront des inconnus...
Je l´ai croisée une soirée
Où j´étais un peu blasé...
J´l´ai écouté m´jaser
De son enfance douloureuse
Où on l´a écrasée
Même si c´tait loin d´être
Une niaiseuse
De ses vieux un peu chiants
Qui n´ont fait que la barouetter
Et de sa chère grand-maman
Chez qui elle a été él´vée
Dans un quartier d´la ville
Où elle vivait introvertie
A´ s´sentait inutile
Et n´avait presque pas d´amis
Partait parfois l´été
À la campagne quand ´était flo
Où les beaux ciels étoilés
Lui illuminaient le cerveau
Mais son regard d´enfant
Est parti depuis longtemps...
Ving-six ans et perdue
Toujours plus désillusionnée
Elle vient qu´elle ne sait plus
À quelle connerie se raccrocher
Elle avait commencé
Un cours en secrétariat
Mais elle l´a vite lâché
Voyant qu´ça n´l´intéressait pas
C´qu´elle aurait bien voulu
C´est travailler avec les gensss
Les malades, les exclus
Ceux qui n´ont jamais eu de chance
Si elle avait confiance en elle
Autant qu´elle a de coeur
Tout son grand potentiel
S´rait là pour semer du bonheur
Mais quand on t´a brisé
La vie est ben plus malaisée...
Elle espère qu´un m´ment d´nné
Elle pourra lever le voile
Sur ces sombres années
Et enfin revoir les étoiles
Elle dit qu´la solitude
C´est quecqu´chose d´assez déprimant
Qu´ça d´vient une habitude
Mais qu´on s´y fait jamais vraiment
Si les étoiles reviennent
J´te jure que je te les décroche
Et pour apaiser ta peine
J´en glisserai une dans ta poche
En attendant dors bien
On se reparle demain...
Avec sa mélancolie
Recouverte du linceul
Dans lequel on a mis sa vie
Elle écoule les jours
Dans une solitude lunaire
Le coeur comme un poids lourd
Qui s´engloutit dans sa misère
Elle passe ses soirées
À niaiser sur internet
Avec des paumés
Qui lui verront jamais la bette
Elle parle un p´tit peu d´elle,
Du monde et parfois même de cul
A´ec ses chums virtuels
Qui resteront des inconnus...
Je l´ai croisée une soirée
Où j´étais un peu blasé...
J´l´ai écouté m´jaser
De son enfance douloureuse
Où on l´a écrasée
Même si c´tait loin d´être
Une niaiseuse
De ses vieux un peu chiants
Qui n´ont fait que la barouetter
Et de sa chère grand-maman
Chez qui elle a été él´vée
Dans un quartier d´la ville
Où elle vivait introvertie
A´ s´sentait inutile
Et n´avait presque pas d´amis
Partait parfois l´été
À la campagne quand ´était flo
Où les beaux ciels étoilés
Lui illuminaient le cerveau
Mais son regard d´enfant
Est parti depuis longtemps...
Ving-six ans et perdue
Toujours plus désillusionnée
Elle vient qu´elle ne sait plus
À quelle connerie se raccrocher
Elle avait commencé
Un cours en secrétariat
Mais elle l´a vite lâché
Voyant qu´ça n´l´intéressait pas
C´qu´elle aurait bien voulu
C´est travailler avec les gensss
Les malades, les exclus
Ceux qui n´ont jamais eu de chance
Si elle avait confiance en elle
Autant qu´elle a de coeur
Tout son grand potentiel
S´rait là pour semer du bonheur
Mais quand on t´a brisé
La vie est ben plus malaisée...
Elle espère qu´un m´ment d´nné
Elle pourra lever le voile
Sur ces sombres années
Et enfin revoir les étoiles
Elle dit qu´la solitude
C´est quecqu´chose d´assez déprimant
Qu´ça d´vient une habitude
Mais qu´on s´y fait jamais vraiment
Si les étoiles reviennent
J´te jure que je te les décroche
Et pour apaiser ta peine
J´en glisserai une dans ta poche
En attendant dors bien
On se reparle demain...