Dérive
par Louis Capart
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Dérive
Une fenêtre sur le vide
S´ouvre et m´attire simplement
Je pourrais d´une envie stupide
Me laisser tomber maintenant
Et d´une belle cabriole
Ne pas mourir en ignorant
Le bonheur d´une chute folle
D´un vol au dessus du néant
Il se peut que le vide porte
Mon corps sur un souffle de vent
Que des petits diables m´escortent
En douceur vers le firmament.
D´un plongeon dans la mort qui passe
Je m´arrête brutalement
Au ras du trottoir de l´impasse
Sur un coup de tête imprudent
Sur une panne d´espérance
Un trop plein de ma liberté
Sur un conflit sur une offense
Un chant d´amour inachevé
Il se peut que ma fin m´entraîne
Vers les rivages désirés
Mais il se peut qu´un ami vienne
Au dernier moment me sauver
A la seconde décisive
Au cœur même de l´ouragan
Chacun mesure sa dérive
A la volonté des courants
On soigne de vives blessures
D´une larme dans l´océan
C´est toujours la même aventure
Qui nous brûle éternellement
Je pourrais d´un désir coupable
Me laisser vivre lentement
D´une vieillesse interminable
D´une mort qui prend tout son temps
Qui me fait flâner sans courage
Et m´offre un long deuil à crédit
Pour vivre la fin de mon âge
Comme l´absence avant l´oubli
Mais qu´un jour vienne sans sourire
Un autre pourrait tout changer
On a peu de temps pour choisir
Chacun peut partir ou rester
A la seconde décisive
Au cœur même de l´ouragan
Chacun mesure sa dérive
A la volonté des courants
On soigne de vives blessures
D´une larme dans l´océan
C´est toujours la même aventure
Qui nous brûle éternellement
Que tous mes bons amis s´en viennent
Me serrer longtemps dans leurs bras
Qu´un nouvel amour me retienne
Aux belles rives d´ici-bas
Alors j´ouvrirai ma fenêtre
Même si nos jours sont comptés
Et frissonnant de tout mon être
Au devant d´un possible été
J´aurai la force de vous suivre
Grâce à vous je vois l´horizon
Demain je vous invite à vivre
Demain vers de belles moissons
Nous sèmerons pour d´autres saisons.
Une fenêtre sur le vide
S´ouvre et m´attire simplement
Je pourrais d´une envie stupide
Me laisser tomber maintenant
Et d´une belle cabriole
Ne pas mourir en ignorant
Le bonheur d´une chute folle
D´un vol au dessus du néant
Il se peut que le vide porte
Mon corps sur un souffle de vent
Que des petits diables m´escortent
En douceur vers le firmament.
D´un plongeon dans la mort qui passe
Je m´arrête brutalement
Au ras du trottoir de l´impasse
Sur un coup de tête imprudent
Sur une panne d´espérance
Un trop plein de ma liberté
Sur un conflit sur une offense
Un chant d´amour inachevé
Il se peut que ma fin m´entraîne
Vers les rivages désirés
Mais il se peut qu´un ami vienne
Au dernier moment me sauver
A la seconde décisive
Au cœur même de l´ouragan
Chacun mesure sa dérive
A la volonté des courants
On soigne de vives blessures
D´une larme dans l´océan
C´est toujours la même aventure
Qui nous brûle éternellement
Je pourrais d´un désir coupable
Me laisser vivre lentement
D´une vieillesse interminable
D´une mort qui prend tout son temps
Qui me fait flâner sans courage
Et m´offre un long deuil à crédit
Pour vivre la fin de mon âge
Comme l´absence avant l´oubli
Mais qu´un jour vienne sans sourire
Un autre pourrait tout changer
On a peu de temps pour choisir
Chacun peut partir ou rester
A la seconde décisive
Au cœur même de l´ouragan
Chacun mesure sa dérive
A la volonté des courants
On soigne de vives blessures
D´une larme dans l´océan
C´est toujours la même aventure
Qui nous brûle éternellement
Que tous mes bons amis s´en viennent
Me serrer longtemps dans leurs bras
Qu´un nouvel amour me retienne
Aux belles rives d´ici-bas
Alors j´ouvrirai ma fenêtre
Même si nos jours sont comptés
Et frissonnant de tout mon être
Au devant d´un possible été
J´aurai la force de vous suivre
Grâce à vous je vois l´horizon
Demain je vous invite à vivre
Demain vers de belles moissons
Nous sèmerons pour d´autres saisons.