À force
par Louis Chedid
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À force de nuits blanches
Et petits matins blêmes
À force de dimanches
Comme n´importe quel jour de semaine
À force de ce système
Méchant et bête
Où on t´ balance à la benne
Quand t´es obsolète
À force de ces regards
De pitié, d´indifférence
À force de ces boulevards
Qui croulent sous l´opulence
De mendier, la mort dans l´âme
À vot´ bon cœur m´sieurs dames
Tendre la main, courber l´échine
L´amour-propre en sourdine
On s´ dit que ça n´arrive qu´aux autres
On pense que c´est sûrement un peu d´ leur faute
On n´ s´imagine pas un jour sans-abri
Pas moi! Mais si, mais si, mais si
À force de rêver
D´un repas et d´un lit chaud
À force de m´ réveiller transi
Sur une bouche de métro
À force d´être à bout de forces
De marcher dans le désert
J´en deviens féroce
Avec l´humanité entière
Qui dit que ça n´arrive qu´aux autres
Qui pense que c´est sûrement un peu de ma faute
S´imagine pas un jour sans-abri
Pas moi! Mais si, mais si, mais si
Regarde-moi! Mais si, mais si, mais si
Mais si, mais si, mais si
Et petits matins blêmes
À force de dimanches
Comme n´importe quel jour de semaine
À force de ce système
Méchant et bête
Où on t´ balance à la benne
Quand t´es obsolète
À force de ces regards
De pitié, d´indifférence
À force de ces boulevards
Qui croulent sous l´opulence
De mendier, la mort dans l´âme
À vot´ bon cœur m´sieurs dames
Tendre la main, courber l´échine
L´amour-propre en sourdine
On s´ dit que ça n´arrive qu´aux autres
On pense que c´est sûrement un peu d´ leur faute
On n´ s´imagine pas un jour sans-abri
Pas moi! Mais si, mais si, mais si
À force de rêver
D´un repas et d´un lit chaud
À force de m´ réveiller transi
Sur une bouche de métro
À force d´être à bout de forces
De marcher dans le désert
J´en deviens féroce
Avec l´humanité entière
Qui dit que ça n´arrive qu´aux autres
Qui pense que c´est sûrement un peu de ma faute
S´imagine pas un jour sans-abri
Pas moi! Mais si, mais si, mais si
Regarde-moi! Mais si, mais si, mais si
Mais si, mais si, mais si