Le chameau
par Lynda Lemay
lyricscopy.com
J´ai ach´té mes billets en mars
Enfin, septembre est arrivé
Je me suis assise à ma place
A centre d´la première rangée
Bientôt, je vois l´rideau s´ouvrir
et mon idole qui s´avance
Bon Dieu, quel charme, quel sourire
Quelle grâce elle a, quelle élégance
Je la regarde, obnubilée
et je lui tends mon oreille creuse
Je soif de c´que va raconter
Ma belle et bien-aimée chanteuse
Alors qu´elle entame une chanson
Y ´a comme une goutte de sueur
Qui vient me perler sur le front
Pourtant, je sens pas la chaleur
Je l´essuie donc du bout des doigts
D´un tout petit geste distrait
Comme hypnotisée par sa voix
Qui mord dans un nouveau couplet
J´suis là, les coudes sur les cuisses
Avec le cou tout étiré
Avant même qu´la chanson finisse
Ça se remet à brasser
Est-ce que c´est quelqu´un au balcon
Qui a renversé son verre d´Evian
Est-ce qu´y a un trou dans le plafond
En ligne directe avec mon banc
Maintenant, ça y est, je m´impatiente
C´est plus d´la pluie, c´est des flocons
Comme une espèce de neige fondante
Qui vient d´me mouiller le menton
Je lève les yeux vers ma star
Mais, nom de Dieu, dites-moi qu´je rêve
Elle a quelque chose de bizarre
Comme de l´écume dans l´rouge à lèvres
J´ m´attendais à voir un canon
En arrivant dans ce théâtre
Mais pas à r´cevoir, en plein front
Autant de missiles blanchâtres
Voilà qu´elle crie, comme hystérique
Transfigurée par l´émotion
Puis elle en met et plus ça gicle
" Hé! La pétasse, fais attention!
Moi, j´avais soif de tes histoires
Pas de ta bave dégoulinante!
Tu m´ prends pour quoi? pour un crachoir?
Recule un peu, mon écoeurante! "
Plus ça va, plus elle me dégoûte
Elle postillonne à pleins poumons
C´est pire que le supplice d´la goutte
Je m´en retourne à la maison
Les producteurs, ça rit, c´est riche
Et ça nous prend pour des idiots
Y devraient l´dire, sur les affiches
Quand la chanteuse est un chameau
Enfin, septembre est arrivé
Je me suis assise à ma place
A centre d´la première rangée
Bientôt, je vois l´rideau s´ouvrir
et mon idole qui s´avance
Bon Dieu, quel charme, quel sourire
Quelle grâce elle a, quelle élégance
Je la regarde, obnubilée
et je lui tends mon oreille creuse
Je soif de c´que va raconter
Ma belle et bien-aimée chanteuse
Alors qu´elle entame une chanson
Y ´a comme une goutte de sueur
Qui vient me perler sur le front
Pourtant, je sens pas la chaleur
Je l´essuie donc du bout des doigts
D´un tout petit geste distrait
Comme hypnotisée par sa voix
Qui mord dans un nouveau couplet
J´suis là, les coudes sur les cuisses
Avec le cou tout étiré
Avant même qu´la chanson finisse
Ça se remet à brasser
Est-ce que c´est quelqu´un au balcon
Qui a renversé son verre d´Evian
Est-ce qu´y a un trou dans le plafond
En ligne directe avec mon banc
Maintenant, ça y est, je m´impatiente
C´est plus d´la pluie, c´est des flocons
Comme une espèce de neige fondante
Qui vient d´me mouiller le menton
Je lève les yeux vers ma star
Mais, nom de Dieu, dites-moi qu´je rêve
Elle a quelque chose de bizarre
Comme de l´écume dans l´rouge à lèvres
J´ m´attendais à voir un canon
En arrivant dans ce théâtre
Mais pas à r´cevoir, en plein front
Autant de missiles blanchâtres
Voilà qu´elle crie, comme hystérique
Transfigurée par l´émotion
Puis elle en met et plus ça gicle
" Hé! La pétasse, fais attention!
Moi, j´avais soif de tes histoires
Pas de ta bave dégoulinante!
Tu m´ prends pour quoi? pour un crachoir?
Recule un peu, mon écoeurante! "
Plus ça va, plus elle me dégoûte
Elle postillonne à pleins poumons
C´est pire que le supplice d´la goutte
Je m´en retourne à la maison
Les producteurs, ça rit, c´est riche
Et ça nous prend pour des idiots
Y devraient l´dire, sur les affiches
Quand la chanteuse est un chameau