Vieille
par Marie-Paule Belle
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Elles vont, trottant de boutique en boutique, en bavardant
Elles n´ont jamais peur de perdre leur temps
Devant l´église, elles s´arrêtent sans entrer
Parce qu´elles n´ont plus rien à demander
Elles sont émues par un chat, un bébé
Les vieilles dames à qui je veux ressembler
Je ne sais pas comment elles font pour tricoter le temps
Pour tricoter tous leurs anciens tourments
Un jour, ont-elles été jeunes et jolies?
Ont-elles espéré un pas dans la nuit,
Ouvert une lettre qui a tout détruit?
Ont-elles pleuré comme je pleure aujourd´hui?
{Refrain:}
Vieille
Si déjà je pouvais être vieille
Pour qu´enfin ma douleur s´ensommeille
Vieille
Pour que le vent de la nuit balaye
Les soucis, les erreurs de la veille
Vieille
C´est vers le soir que l´on s´émerveille
Mais je n´en suis encore qu´à midi
Elles vont, trottant de mémoire en méprise, en évoquant
Ce qu´elles ont vu, ce qu´elles croient être vrai
À l´heure du thé, elles peuvent bien inventer
Y a plus personne pour le leur reprocher
Est-ce que leurs mains, un jour, ont caressé
D´autres vivants que le chat dans l´entrée?
Je ne sais pas si elles portent un masque sur leurs secrets
Ou si elles ont vraiment tout oublié
Il n´y a plus d´histoire à déchiffrer
Sur ces visages où tout s´est effacé
Sur mon visage, que lira-t-on demain?
Peut-on garder l´amour sans le chagrin?
{au Refrain}
Elles n´ont jamais peur de perdre leur temps
Devant l´église, elles s´arrêtent sans entrer
Parce qu´elles n´ont plus rien à demander
Elles sont émues par un chat, un bébé
Les vieilles dames à qui je veux ressembler
Je ne sais pas comment elles font pour tricoter le temps
Pour tricoter tous leurs anciens tourments
Un jour, ont-elles été jeunes et jolies?
Ont-elles espéré un pas dans la nuit,
Ouvert une lettre qui a tout détruit?
Ont-elles pleuré comme je pleure aujourd´hui?
{Refrain:}
Vieille
Si déjà je pouvais être vieille
Pour qu´enfin ma douleur s´ensommeille
Vieille
Pour que le vent de la nuit balaye
Les soucis, les erreurs de la veille
Vieille
C´est vers le soir que l´on s´émerveille
Mais je n´en suis encore qu´à midi
Elles vont, trottant de mémoire en méprise, en évoquant
Ce qu´elles ont vu, ce qu´elles croient être vrai
À l´heure du thé, elles peuvent bien inventer
Y a plus personne pour le leur reprocher
Est-ce que leurs mains, un jour, ont caressé
D´autres vivants que le chat dans l´entrée?
Je ne sais pas si elles portent un masque sur leurs secrets
Ou si elles ont vraiment tout oublié
Il n´y a plus d´histoire à déchiffrer
Sur ces visages où tout s´est effacé
Sur mon visage, que lira-t-on demain?
Peut-on garder l´amour sans le chagrin?
{au Refrain}