Le soldat en bouffon
par Matthieu Côte
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Hier tu étais faible, hagarde
Ton souffle exhalait quelques râles
Je saluai le médecin de garde
Comme je quittais l´hôpital
Je l´ai recroisé à l´instant
Qui faisait le chemin inverse
Il m´a souri timidement
S´est précipité sous l´averse
Je presse le pas dans les couloirs
L´odeur d´éther est insoutenable
Ajoutés à ça ma peur du noir
Et ces ustensiles sur ces tables
Que font rouler ces infirmiers
Que j´indiffère et qui me frôlent
Je suis plus pâle qu´un macchabée
Quand enfin j´arrive à ta piaule
D´abord tu parais si sage
Que, pour un peu, j´te marche dessus
Plus immobile qu´une image
Quand moi, je suis déjà tendu
Exaspérante de calme
Et de sérénité
Pire qu´un baba dans son ashram
Pire qu´une Anglaise buvant son thé
Alors, j´te tourne autour, sévère
L´œil grave, les doigts crispés
En une parade guerrière
En une danse de sorcier
Mais toi, toi, tu tiens tête, muette
A toutes mes provocations
Tous mes assauts sont des défaites
Tu changes le soldat en bouffon
T´as les yeux vides et les joues grises
J´ai les yeux rouges, les joues mouillées
Et plus ton apnée s´éternise
Et plus mon souffle est saccadé
Mais toi, toi, tu tiens tête, muette
A toutes mes provocations
Tous mes assauts sont des défaites
Tu changes le soldat en bouffon
Et je m´effondre, m´écroule
Vaincu par ton corps froid
Et sur ton lit, en boule,
Je gémis près de toi
Qu´on devrait pas avoir le droit
De mourir à vingt ans
Quand bien même on les fête
En fauteuil roulant
Ton souffle exhalait quelques râles
Je saluai le médecin de garde
Comme je quittais l´hôpital
Je l´ai recroisé à l´instant
Qui faisait le chemin inverse
Il m´a souri timidement
S´est précipité sous l´averse
Je presse le pas dans les couloirs
L´odeur d´éther est insoutenable
Ajoutés à ça ma peur du noir
Et ces ustensiles sur ces tables
Que font rouler ces infirmiers
Que j´indiffère et qui me frôlent
Je suis plus pâle qu´un macchabée
Quand enfin j´arrive à ta piaule
D´abord tu parais si sage
Que, pour un peu, j´te marche dessus
Plus immobile qu´une image
Quand moi, je suis déjà tendu
Exaspérante de calme
Et de sérénité
Pire qu´un baba dans son ashram
Pire qu´une Anglaise buvant son thé
Alors, j´te tourne autour, sévère
L´œil grave, les doigts crispés
En une parade guerrière
En une danse de sorcier
Mais toi, toi, tu tiens tête, muette
A toutes mes provocations
Tous mes assauts sont des défaites
Tu changes le soldat en bouffon
T´as les yeux vides et les joues grises
J´ai les yeux rouges, les joues mouillées
Et plus ton apnée s´éternise
Et plus mon souffle est saccadé
Mais toi, toi, tu tiens tête, muette
A toutes mes provocations
Tous mes assauts sont des défaites
Tu changes le soldat en bouffon
Et je m´effondre, m´écroule
Vaincu par ton corps froid
Et sur ton lit, en boule,
Je gémis près de toi
Qu´on devrait pas avoir le droit
De mourir à vingt ans
Quand bien même on les fête
En fauteuil roulant