Si les vaches avaient des ailes
par Matthieu Côte
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Si les vaches avaient des ailes
J´aurais très très peur en avion
Si elles suivaient les hirondelles
Voyageaient avec les saisons
Mon beau sapin tirerait la gueule
Quand au printemps elles débarqu´raient
Des branches et des troncs plein la gueule
Pour se construire un nid douillet
Les arbres chargés comme des ânes
Plieraient sous l´poids des ruminants
Qui construiraient d´immenses cabanes
A faire chialer tout les enfants
Remporte ton lait-fraise, ma belle,
Vois-tu, je ne suis pas un veau
Tant que les vaches n´auront pas d´ailes
Je ne boirai ni lait ni eau
Si les vaches avaient des ailes
Si, citadines comme les pigeons,
Elles squattaient nos places, nos ruelles
Et se posaient sur nos balcons
La population serait méfiante
Car si ce n´est pas très marrant
De prendre sur la tête une fiente
Prendre une bouse, c´est plus emmerdant
On ferait attention où on se gare
Pour les monuments, quel carnage
A Venise sur la place Saint-Marc
Les camelots vendraient du fourrage
Resserre-nous donc un verre, ma belle,
Puis batifolons dans les prés
Tant que les vaches n´ont pas d´ailes
Il est grand temps d´en profiter
Si les vaches avaient des ailes
Comme Pégase dans la mythologie
Comme Dumbo et ses grandes oreilles
Comme le taureau des paquets de riz
Bonjour les réveils en douceur!
Tous les matins, sacré concert!
A l´aube, elles meugleraient en chœur
Avec les moineaux, les chanteclers
Ça, le réveil de mère Nature
Pour les fermiers, ce serait l´enfer
Car ce ne serait pas une sinécure
Que d´les attraper pour les traire!
Resserre-moi donc un verre, ma belle,
Pas d´éléphant à l´horizon
Et quand les vaches auront des ailes
De leurs pis coulera du Picon
Si les vaches avaient des ailes
Si comme canards, faisans, perdrix,
A coup de plombs ou de gros sel
On pouvait leur ôter la vie
Par-dessus l´étang, soudain on verrait
Passer les vaches sauvages
Qui vers le midi s´en iraient
Légères, dégueulasser les plages
Quant aux tocards rentrés bredouille
D´une chasse à ces oiseaux qui meuglent,
Faudrait leur prendre clébards et douilles
Et leur offrir un chien d´aveugle
Remporte ton absinthe, ma belle,
Telle que j´te vois, je viens de voir
Une vache et ses deux belles ailes
Planer au-dessus du comptoir
J´aurais très très peur en avion
Si elles suivaient les hirondelles
Voyageaient avec les saisons
Mon beau sapin tirerait la gueule
Quand au printemps elles débarqu´raient
Des branches et des troncs plein la gueule
Pour se construire un nid douillet
Les arbres chargés comme des ânes
Plieraient sous l´poids des ruminants
Qui construiraient d´immenses cabanes
A faire chialer tout les enfants
Remporte ton lait-fraise, ma belle,
Vois-tu, je ne suis pas un veau
Tant que les vaches n´auront pas d´ailes
Je ne boirai ni lait ni eau
Si les vaches avaient des ailes
Si, citadines comme les pigeons,
Elles squattaient nos places, nos ruelles
Et se posaient sur nos balcons
La population serait méfiante
Car si ce n´est pas très marrant
De prendre sur la tête une fiente
Prendre une bouse, c´est plus emmerdant
On ferait attention où on se gare
Pour les monuments, quel carnage
A Venise sur la place Saint-Marc
Les camelots vendraient du fourrage
Resserre-nous donc un verre, ma belle,
Puis batifolons dans les prés
Tant que les vaches n´ont pas d´ailes
Il est grand temps d´en profiter
Si les vaches avaient des ailes
Comme Pégase dans la mythologie
Comme Dumbo et ses grandes oreilles
Comme le taureau des paquets de riz
Bonjour les réveils en douceur!
Tous les matins, sacré concert!
A l´aube, elles meugleraient en chœur
Avec les moineaux, les chanteclers
Ça, le réveil de mère Nature
Pour les fermiers, ce serait l´enfer
Car ce ne serait pas une sinécure
Que d´les attraper pour les traire!
Resserre-moi donc un verre, ma belle,
Pas d´éléphant à l´horizon
Et quand les vaches auront des ailes
De leurs pis coulera du Picon
Si les vaches avaient des ailes
Si comme canards, faisans, perdrix,
A coup de plombs ou de gros sel
On pouvait leur ôter la vie
Par-dessus l´étang, soudain on verrait
Passer les vaches sauvages
Qui vers le midi s´en iraient
Légères, dégueulasser les plages
Quant aux tocards rentrés bredouille
D´une chasse à ces oiseaux qui meuglent,
Faudrait leur prendre clébards et douilles
Et leur offrir un chien d´aveugle
Remporte ton absinthe, ma belle,
Telle que j´te vois, je viens de voir
Une vache et ses deux belles ailes
Planer au-dessus du comptoir