Donnez-moi la main mam'zelle
par Maurice Chevalier
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Sur le bord du lac Léman, un beau jour d´été,
Je la vis passer sans hésiter.
Voyant son regard charmant, je lui dis bientôt
"Voulez-vous faire un tour en bateau?"
"Oh non" dit-elle en rougissant
J´ajoutais très prévenant :
Donnez-moi la main mam´zelle et ne dites rien,
Mon canot vous semble frêle, donnez-moi la main.
Seule sur la rive, vous semblez craintive,
N´auriez-vous pas le pied marin?
Donnez-moi la main bien vite, vous ne voulez pas?
Redouteriez-vous, petite, de faire un faux-pas?
Lancez-moi votre ombrelle et quittez cet air inquiet.
Donnez-moi la main mam´zelle, ah ça y est.
Nous voguions très lentement et je l´admirais
En pensant tout bas quel sourire frais,
Un beau cygne fièrement passa près de nous,
Elle fit un mouvement si doux
Que tout à coup, n´y tenant plus,
Je murmurai très ému :
Donnez-moi la main mam´zelle et ne dites rien
Puisque l´amour nous appelle, donnez-moi la main.
Laissez-moi vous dire que je vous désire,
Que c´est plus qu´un petit béguin.
Donnez-moi la main bien vite, vous ne voulez pas?
Refuseriez-vous, petite, de faire un faux-pas?
Ouvrez grand votre ombrelle pour nous cacher des curieux
Donnez-moi la main mam´zelle, ah c´est mieux.
Puis ce fut le charme exquis du plus doux baiser
Que sur un bras blanc ma lèvre ait posé,
Ce baiser m´avait conquis, troublé même au point
Que je voulus aller bien plus loin,
Mais voyant qu´elle tremblait de peur,
Je compris enfin sa candeur :
Donnez-moi la main mam´zelle et ne craignez rien,
Pardonnez mon trop grand zèle, donnez-moi la main.
Voyez je suis sage, voici le rivage,
Quittons-nous tels de bons copains.
Donnez-moi la main bien vite, oui comme cela,
Ne redoutez plus, petite, de faire un faux-pas.
Reprenez votre ombrelle, faites-moi vos jolis yeux.
Donnez-moi la main mam´zelle,
Adieu.
Je la vis passer sans hésiter.
Voyant son regard charmant, je lui dis bientôt
"Voulez-vous faire un tour en bateau?"
"Oh non" dit-elle en rougissant
J´ajoutais très prévenant :
Donnez-moi la main mam´zelle et ne dites rien,
Mon canot vous semble frêle, donnez-moi la main.
Seule sur la rive, vous semblez craintive,
N´auriez-vous pas le pied marin?
Donnez-moi la main bien vite, vous ne voulez pas?
Redouteriez-vous, petite, de faire un faux-pas?
Lancez-moi votre ombrelle et quittez cet air inquiet.
Donnez-moi la main mam´zelle, ah ça y est.
Nous voguions très lentement et je l´admirais
En pensant tout bas quel sourire frais,
Un beau cygne fièrement passa près de nous,
Elle fit un mouvement si doux
Que tout à coup, n´y tenant plus,
Je murmurai très ému :
Donnez-moi la main mam´zelle et ne dites rien
Puisque l´amour nous appelle, donnez-moi la main.
Laissez-moi vous dire que je vous désire,
Que c´est plus qu´un petit béguin.
Donnez-moi la main bien vite, vous ne voulez pas?
Refuseriez-vous, petite, de faire un faux-pas?
Ouvrez grand votre ombrelle pour nous cacher des curieux
Donnez-moi la main mam´zelle, ah c´est mieux.
Puis ce fut le charme exquis du plus doux baiser
Que sur un bras blanc ma lèvre ait posé,
Ce baiser m´avait conquis, troublé même au point
Que je voulus aller bien plus loin,
Mais voyant qu´elle tremblait de peur,
Je compris enfin sa candeur :
Donnez-moi la main mam´zelle et ne craignez rien,
Pardonnez mon trop grand zèle, donnez-moi la main.
Voyez je suis sage, voici le rivage,
Quittons-nous tels de bons copains.
Donnez-moi la main bien vite, oui comme cela,
Ne redoutez plus, petite, de faire un faux-pas.
Reprenez votre ombrelle, faites-moi vos jolis yeux.
Donnez-moi la main mam´zelle,
Adieu.