Le fil
par Maxime Le Forestier
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C´est une douce habitude,
Avant de dormir,
Dans les nuits de solitude,
De se souvenir
Si chacun de nous demeure
Dans son lit d´exil
Que de se parler une heure
Ne tient qu´à un fil,
Un fil qui lie
Deux demi-sommeils qui s´ennuient
Près de l´autre et loin de son regard.
On parle enfin de son cafard
Et du mal qu´on prend à naître
Dans ce monde-là
Et du jour qui va paraître
Et qu´on ne veut pas,
Du frisson de ces nuits blanches
Qui vous fait le corps
Comme quand on fait la planche
Dans la mer du nord,
Du vent qui souffle,
Qui fait que les draps vous étouffent,
Qu´il fait chaud soudain dans ce pays
Et qu´on les pousse au pied du lit,
Qui nous fait enfin nous dire
Ce qu´on ne dit pas
Quand on fait l´amour et pire
Qu´on ne le fait pas,
Qui nous fait enfin nous tordre,
Loin de la pudeur,
Solitaires, fous, et mordre
Plaisir et douleur.
Alors défile
A travers les rues de la ville
Comme une onde qui fait dans le dos
Raz de marée dans un cours d´eau.
Ma mie ma correspondante,
A se tant parler,
Ma nocturne, mon amante,
On en oublierait
Qu´il n´est plus le moindre doute :
Par les temps qui courent
Y a des gens qui nous écoutent,
Le fil n´est pas sourd.
Il n´est pas de secret, même pour les amours.
Avant de dormir,
Dans les nuits de solitude,
De se souvenir
Si chacun de nous demeure
Dans son lit d´exil
Que de se parler une heure
Ne tient qu´à un fil,
Un fil qui lie
Deux demi-sommeils qui s´ennuient
Près de l´autre et loin de son regard.
On parle enfin de son cafard
Et du mal qu´on prend à naître
Dans ce monde-là
Et du jour qui va paraître
Et qu´on ne veut pas,
Du frisson de ces nuits blanches
Qui vous fait le corps
Comme quand on fait la planche
Dans la mer du nord,
Du vent qui souffle,
Qui fait que les draps vous étouffent,
Qu´il fait chaud soudain dans ce pays
Et qu´on les pousse au pied du lit,
Qui nous fait enfin nous dire
Ce qu´on ne dit pas
Quand on fait l´amour et pire
Qu´on ne le fait pas,
Qui nous fait enfin nous tordre,
Loin de la pudeur,
Solitaires, fous, et mordre
Plaisir et douleur.
Alors défile
A travers les rues de la ville
Comme une onde qui fait dans le dos
Raz de marée dans un cours d´eau.
Ma mie ma correspondante,
A se tant parler,
Ma nocturne, mon amante,
On en oublierait
Qu´il n´est plus le moindre doute :
Par les temps qui courent
Y a des gens qui nous écoutent,
Le fil n´est pas sourd.
Il n´est pas de secret, même pour les amours.