Café arabe
par Michel Bühler
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Dans le quartier arabe du vieux Jérusalem
Sous une voûte sombre, je connais un café
Trois chaises de bois brun dans la lumière blême
Qui tombe d´un néon unique et fatigué
Sur le mur écaillé, la photo d´un notable
Dans les années quarante, sourit près d´un palmier
Est-il de la famille? Somnolant à sa table
Le maître des lieux n´en a jamais parlé
Wallah! je dis la vérité
Ici le temps s´est arrêté
Déférent, on vous sert quelques thés à la menthe
Ou bien de petits verres de café parfumé
L´humeur est à l´oubli et comme nonchalante
Soupirs, contentement, fumée de narguilés
Au plafond, peint en bleu, trois mouches se poursuivent
Puis se posent un instant sur un calendrier
Dans sa poêle, un beignet frit dans l´huile d´olive
Par la porte, on voit luire le dos rond des pavés
Wallah! je dis la vérité
Ici le temps s´est arrêté
Les clients silencieux sont là depuis toujours
Du moins, on le dirait, beaux vieillards aux mains fines
A la peau tannée par le travail et les jours
Ils ont l´obstination des pierres de leurs collines
C´est à deux pas des souks où la foule se presse
Dans l´odeur des épices, des viandes et des fruits
C´est un lieu préservé où les heures paressent
Calmes et bien à l´écart du monde et de ses bruits
Wallah! je dis la vérité
Ici le temps s´est arrêté
Wallah! je dis la vérité
Un jour viendra la liberté
Sous une voûte sombre, je connais un café
Trois chaises de bois brun dans la lumière blême
Qui tombe d´un néon unique et fatigué
Sur le mur écaillé, la photo d´un notable
Dans les années quarante, sourit près d´un palmier
Est-il de la famille? Somnolant à sa table
Le maître des lieux n´en a jamais parlé
Wallah! je dis la vérité
Ici le temps s´est arrêté
Déférent, on vous sert quelques thés à la menthe
Ou bien de petits verres de café parfumé
L´humeur est à l´oubli et comme nonchalante
Soupirs, contentement, fumée de narguilés
Au plafond, peint en bleu, trois mouches se poursuivent
Puis se posent un instant sur un calendrier
Dans sa poêle, un beignet frit dans l´huile d´olive
Par la porte, on voit luire le dos rond des pavés
Wallah! je dis la vérité
Ici le temps s´est arrêté
Les clients silencieux sont là depuis toujours
Du moins, on le dirait, beaux vieillards aux mains fines
A la peau tannée par le travail et les jours
Ils ont l´obstination des pierres de leurs collines
C´est à deux pas des souks où la foule se presse
Dans l´odeur des épices, des viandes et des fruits
C´est un lieu préservé où les heures paressent
Calmes et bien à l´écart du monde et de ses bruits
Wallah! je dis la vérité
Ici le temps s´est arrêté
Wallah! je dis la vérité
Un jour viendra la liberté