Guantánamo
par Michel Bühler
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Assis sur le bord de la roche
Falaise blanche et ciel tout proche
Je regarde le monde en bas
Je vois les routes où l´on se presse
Les doigts du soleil qui caressent
Les cimes des sapins là-bas
Pas un souvenir, une trace
D´un nuage léger dans l´espace
C´est peu de dire qu´il fait beau
L´après-midi serait parfaite
Mais voici que vient dans ma tête
Un nom lointain : Guantánamo
D´ici, les gens sont dérisoires
Petits leurs soucis, leur histoire
Dans la brume bleue de la plaine
Villages jetés dans les champs
Maisons minuscules cachant
Quelques bonheurs et quelques peines
Et là, plongé dans la beauté
Je respire la liberté
Plus bas que moi, plane un oiseau
A peine si le vent se plaint
Dans les branches tordues des pins
Et murmure : Guantánamo
C´est très loin, par-delà les mers
Cernée de grilles, bâtie de fer
Sans loi ni droit, une prison
Où des hommes sortis du temps
Sont brisés, niés, sans jugement
Plus d´existence et plus de nom
Menottes caméra, c´est ici
Sous ces blancs tropiques : la ci-
-Vilisation degré zéro
Quelle que soit l´horreur du forfait
Chacun a droit à son procès
Oui, mais pas à Guantánamo
Je me rappelle, excusez-moi,
Dans le brouillard, certains convois
Partant de nuit vers la mort lente
Qui sait comment cela revient?
La bête immonde n´est pas loin
Elle est sournoise, elle est patiente
Voici que le couchant rosit
La paix du soir, comme l´on dit,
Sur les monts pose son manteau
Me reste à prendre le chemin
Et puis, pour demeurer humain
A pardonner Guantánamo!
Falaise blanche et ciel tout proche
Je regarde le monde en bas
Je vois les routes où l´on se presse
Les doigts du soleil qui caressent
Les cimes des sapins là-bas
Pas un souvenir, une trace
D´un nuage léger dans l´espace
C´est peu de dire qu´il fait beau
L´après-midi serait parfaite
Mais voici que vient dans ma tête
Un nom lointain : Guantánamo
D´ici, les gens sont dérisoires
Petits leurs soucis, leur histoire
Dans la brume bleue de la plaine
Villages jetés dans les champs
Maisons minuscules cachant
Quelques bonheurs et quelques peines
Et là, plongé dans la beauté
Je respire la liberté
Plus bas que moi, plane un oiseau
A peine si le vent se plaint
Dans les branches tordues des pins
Et murmure : Guantánamo
C´est très loin, par-delà les mers
Cernée de grilles, bâtie de fer
Sans loi ni droit, une prison
Où des hommes sortis du temps
Sont brisés, niés, sans jugement
Plus d´existence et plus de nom
Menottes caméra, c´est ici
Sous ces blancs tropiques : la ci-
-Vilisation degré zéro
Quelle que soit l´horreur du forfait
Chacun a droit à son procès
Oui, mais pas à Guantánamo
Je me rappelle, excusez-moi,
Dans le brouillard, certains convois
Partant de nuit vers la mort lente
Qui sait comment cela revient?
La bête immonde n´est pas loin
Elle est sournoise, elle est patiente
Voici que le couchant rosit
La paix du soir, comme l´on dit,
Sur les monts pose son manteau
Me reste à prendre le chemin
Et puis, pour demeurer humain
A pardonner Guantánamo!