Bruxelles, extérieur, nuit
par Michel Noirret
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La pluie millénaire
Et qui désespère
D´user les carreaux
Trouble la Grand-Place
Le passant qui passe
Mouille son chapeau
Un poivrot s´exporte
D´un bistrot, la porte
Crache sa fumée
La brume l´accueille
Faut en faire son deuil
Il va s´enrhumer
Une foule insigne
Dans les bars s´aligne
Place du Sablon
Et cette affluence
Fait pousser sa panse
Au jus de houblon
Le jour s´évapore
Pour que s´élabore
Un autre aujourd´hui
Alchimie démente
Le futur fermente
Au fond de nos nuits
Un gros réverbère,
Farouche cerbère,
Retient les fantômes
Au-delà, c´est l´ombre
Et mon âme y sombre
J´entre en son royaume
Amis des ténèbres
Inconnus célèbres
Faux impresarios
Artistes notoires
Du conserv´ à boire
Ivrognes géniaux
Ma jeunesse folle
De traîne-la-grolle
Elle est parmi vous
Anne-Laure et Luce
Nestor et Paulus
On recommence tout
Hélas, mes paroles
Tiennent mal leur rôle
Se font courant d´air
Mais c´est pas leur faute
Car dans la rue Haute
J´ parle aux lampadaires
Voici l´heure tragique
Toute la Belgique
Va se réveiller
Même les téméraires
Se cherchent un repaire
Pour boire le dernier
Partis les gugusses
Du marché aux puces
Restent ses vrais fils
Les gueules d´empeignes
Se retrouvent à l´enseigne
De Manneken-pis
C´est le territoire
Des tueurs d´armoires
Et des chiens mouillés
Ça vit du négoce
Des vieux poils de brosse
Et des clous rouillés
Et ça vocifère,
Gratte ses ulcères
Remugle malsain
Mais l´aurore arrive
J´ reprends ma dérive
J´arpente demain
Un flic solitaire
Croise un prolétaire
Ne se saluent pas
La journée commence
Dans l´indifférence
Chacun à son pas
Le vent tourbillonne
Dans un ciel d´automne
Mois de mai fragile
L´hiver se rebelle
S´accroche aux dentelles
De l´hôtel de ville
La pluie millénaire
S´écoule, ordinaire
Des cieux jusqu´au sol
Et sur la Grand-Place
Le passant qui passe
Remonte son col
Et qui désespère
D´user les carreaux
Trouble la Grand-Place
Le passant qui passe
Mouille son chapeau
Un poivrot s´exporte
D´un bistrot, la porte
Crache sa fumée
La brume l´accueille
Faut en faire son deuil
Il va s´enrhumer
Une foule insigne
Dans les bars s´aligne
Place du Sablon
Et cette affluence
Fait pousser sa panse
Au jus de houblon
Le jour s´évapore
Pour que s´élabore
Un autre aujourd´hui
Alchimie démente
Le futur fermente
Au fond de nos nuits
Un gros réverbère,
Farouche cerbère,
Retient les fantômes
Au-delà, c´est l´ombre
Et mon âme y sombre
J´entre en son royaume
Amis des ténèbres
Inconnus célèbres
Faux impresarios
Artistes notoires
Du conserv´ à boire
Ivrognes géniaux
Ma jeunesse folle
De traîne-la-grolle
Elle est parmi vous
Anne-Laure et Luce
Nestor et Paulus
On recommence tout
Hélas, mes paroles
Tiennent mal leur rôle
Se font courant d´air
Mais c´est pas leur faute
Car dans la rue Haute
J´ parle aux lampadaires
Voici l´heure tragique
Toute la Belgique
Va se réveiller
Même les téméraires
Se cherchent un repaire
Pour boire le dernier
Partis les gugusses
Du marché aux puces
Restent ses vrais fils
Les gueules d´empeignes
Se retrouvent à l´enseigne
De Manneken-pis
C´est le territoire
Des tueurs d´armoires
Et des chiens mouillés
Ça vit du négoce
Des vieux poils de brosse
Et des clous rouillés
Et ça vocifère,
Gratte ses ulcères
Remugle malsain
Mais l´aurore arrive
J´ reprends ma dérive
J´arpente demain
Un flic solitaire
Croise un prolétaire
Ne se saluent pas
La journée commence
Dans l´indifférence
Chacun à son pas
Le vent tourbillonne
Dans un ciel d´automne
Mois de mai fragile
L´hiver se rebelle
S´accroche aux dentelles
De l´hôtel de ville
La pluie millénaire
S´écoule, ordinaire
Des cieux jusqu´au sol
Et sur la Grand-Place
Le passant qui passe
Remonte son col