Coup de vent sur le beau monde
par Michel Noirret
lyricscopy.com
Voilà soudain qu´au salon
En même temps que les violons
Les conversations s´éteignent
Jusqu´à ce que règne
Un silence de plomb
Les narines dilatées
Hument un air frelaté
Ça ne sent pas la lavande
Chacun se demande
Qui c´est qu´a pété?
Robes du soir et smokings
Sont un tantinet shocking
Car cet air ne se tolère
Qu´au bal populaire
Ou dans les meetings
Certes, le Cinq de Channel
Vient d´en prendre un coup dans l´aile
Celui qui a pris le pas
Ne se chiffre pas
Il est universel
Dans la fumée des cigares
Un autre fumet s´égare
Le coup est d´autant plus vache
Qu´il s´agit d´un lâche
Qui n´a pas crié gare
Ah! Le fourbe, le sournois
Personne ici ne conçoit
Que cette fuite importune
Ait eu lieu dans une
Culotte de soie
Tandis qu´ l´effluve assassine
S´insinue dans les narines
Quelques esprits raisonneurs
Peuvent, de cette odeur,
Supputer l´origine
Choux, caviar sur canapé
Saumon, carottes râpées?
Pour pouvoir être formel
Il faudrait faire appel
A un juge de pets
Mais soulignons toutefois
Que chacun reste courtois
Que personne ne s´exclame
"Je vous en prie, Madame
Dites que c´est moi"
Mais bien sûr, tous imaginent
Que ces senteurs clandestines
Leur voisin en est l´auteur
C´est le révélateur
De luttes intestines
Est-ce au vieil ambassadeur
Au ministre ou à sa sœur
A madame la marquise
Qu´on doit cette brise
Qui vient des profondeurs?
Le soupçon, dès aujourd´hui,
Sous les lustres est introduit
C´est sûr que l´événement,
Comme à retardement
Demain fera du bruit
En même temps que les violons
Les conversations s´éteignent
Jusqu´à ce que règne
Un silence de plomb
Les narines dilatées
Hument un air frelaté
Ça ne sent pas la lavande
Chacun se demande
Qui c´est qu´a pété?
Robes du soir et smokings
Sont un tantinet shocking
Car cet air ne se tolère
Qu´au bal populaire
Ou dans les meetings
Certes, le Cinq de Channel
Vient d´en prendre un coup dans l´aile
Celui qui a pris le pas
Ne se chiffre pas
Il est universel
Dans la fumée des cigares
Un autre fumet s´égare
Le coup est d´autant plus vache
Qu´il s´agit d´un lâche
Qui n´a pas crié gare
Ah! Le fourbe, le sournois
Personne ici ne conçoit
Que cette fuite importune
Ait eu lieu dans une
Culotte de soie
Tandis qu´ l´effluve assassine
S´insinue dans les narines
Quelques esprits raisonneurs
Peuvent, de cette odeur,
Supputer l´origine
Choux, caviar sur canapé
Saumon, carottes râpées?
Pour pouvoir être formel
Il faudrait faire appel
A un juge de pets
Mais soulignons toutefois
Que chacun reste courtois
Que personne ne s´exclame
"Je vous en prie, Madame
Dites que c´est moi"
Mais bien sûr, tous imaginent
Que ces senteurs clandestines
Leur voisin en est l´auteur
C´est le révélateur
De luttes intestines
Est-ce au vieil ambassadeur
Au ministre ou à sa sœur
A madame la marquise
Qu´on doit cette brise
Qui vient des profondeurs?
Le soupçon, dès aujourd´hui,
Sous les lustres est introduit
C´est sûr que l´événement,
Comme à retardement
Demain fera du bruit