La bataille
par Michel Sardou
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On est parti pour la bataille
Avec nos gueules d´épouvantails,
Tous entassés comm´ du bétail
Dans des camions couleur grisaille,
Dans des camions couleur grisaille.
Sûr que ce n´était pas Versailles,
Les murs pourris de Montmirail,
Sans lit de camp, sans lit de paille,
Juste un fusil sur nos poitrails,
Juste un fusil sur nos poitrails.
Derrière l´acier lourd du portail,
On s´est terré dans ce bercail
Éclairé par un soupirail
En priant Dieu vaille que vaille,
En priant Dieu vaille que vaille.
On a tous quitté le sérail,
Premier septembre, c´est un détail,
Empêtrés dans nos attirails,
On est parti pour la bataille,
On est parti pour la bataille.
Cette colline était une rocaille
Et les futaies de haute taille,
On s´est battu comme des racailles
Dans la pluie et dans la mitraille,
Dans la pluie et dans la mitraille.
Au petit jour dans la pagaille,
On tenait l´enn´mi en tenaille
Et sont venus les représailles,
La sueur coulant sous nos chandails,
La sueur coulant sous nos chandails.
Qui peut raconter la ferraille,
Les munitions qu´on ravitaille,
L´odeur de poudre et de ripaille,
Le sang jaillissant des entrailles,
Le sang jaillissant des entrailles.
Où sont nos fiancées, nos fiançailles,
Vierge Marie dans son vitrail,
Le chant joyeux des retrouvailles,
Le tocsin pour nos funérailles,
Le tocsin pour nos funérailles.
On est parti pour la bataille
Avec nos gueules d´épouvantails,
Tous entassés comm´ du bétail
Dans des camions couleur grisaille,
Dans des camions couleur grisaille.
Tu sais c´que j´en fais d´ta médaille?
Avec nos gueules d´épouvantails,
Tous entassés comm´ du bétail
Dans des camions couleur grisaille,
Dans des camions couleur grisaille.
Sûr que ce n´était pas Versailles,
Les murs pourris de Montmirail,
Sans lit de camp, sans lit de paille,
Juste un fusil sur nos poitrails,
Juste un fusil sur nos poitrails.
Derrière l´acier lourd du portail,
On s´est terré dans ce bercail
Éclairé par un soupirail
En priant Dieu vaille que vaille,
En priant Dieu vaille que vaille.
On a tous quitté le sérail,
Premier septembre, c´est un détail,
Empêtrés dans nos attirails,
On est parti pour la bataille,
On est parti pour la bataille.
Cette colline était une rocaille
Et les futaies de haute taille,
On s´est battu comme des racailles
Dans la pluie et dans la mitraille,
Dans la pluie et dans la mitraille.
Au petit jour dans la pagaille,
On tenait l´enn´mi en tenaille
Et sont venus les représailles,
La sueur coulant sous nos chandails,
La sueur coulant sous nos chandails.
Qui peut raconter la ferraille,
Les munitions qu´on ravitaille,
L´odeur de poudre et de ripaille,
Le sang jaillissant des entrailles,
Le sang jaillissant des entrailles.
Où sont nos fiancées, nos fiançailles,
Vierge Marie dans son vitrail,
Le chant joyeux des retrouvailles,
Le tocsin pour nos funérailles,
Le tocsin pour nos funérailles.
On est parti pour la bataille
Avec nos gueules d´épouvantails,
Tous entassés comm´ du bétail
Dans des camions couleur grisaille,
Dans des camions couleur grisaille.
Tu sais c´que j´en fais d´ta médaille?