Si j'étais
par Michel Sardou
lyricscopy.com
Et si j´étais bizarre,
Comment dire... asexué,
Un peu comme un roseau
Qu´on aurait déplanté
Et puis qu´on aurait mis
Tout au fond d´un jardin
Avec de vieux outils,
Près de la niche au chien,
Si j´avais le teint clair
Et la peau transparente
Et de grands yeux ouverts
Et qui jamais ne mentent,
Des dents de magazine
Et des lèvres de marbre,
Des prénoms masculines
Et presque pas de barbe,
Et si j´aimais les femmes
Juste par couverture,
Non pas celles du lit,
Celles qui couvrent l´armure,
Qu´il me faut pour survivre
Aux journaux racontars,
A tous ceux qui n´croient pas
Que lorsque vient le soir
J´n´ai jamais eu besoin
Pour dormir d´autre chose
Que du corps bois de rose
De ma première guitare.
Et si j´étais violence,
Comment dire... cuir métal,
Le rêve en fer de lance,
Le cœur tatoué de balles,
Un sang qu´on ne peut plus
Maintenir dans ses veines,
Un bouillon malfaisant
Plus pollué que la Seine,
Et si j´étais sournois
Au point que les méchants
Me parlent à demi-voix
Et m´écoutent en tremblant,
Et si je jouais l´ami
Pour étouffer, meurtrir,
Si je jouais le gentil
Juste pour me faire rire,
Si derrière mes lunettes
J´avais peur de vous voir,
Si j´avais dans la tête
Comme un grand drapeau noir,
Une envie d´être seul,
Sans femme et sans enfant,
Si je changeais ma gueule,
Si j´avais du talent,
J´n´aurais pas eu besoin,
Pour les mots que j´ai dits,
De vos faux coups de mains,
De vos points sur mes i.
Et si j´étais timide,
Comment dire... emprunté,
Un oiseau dans le vide,
Un robot débranché,
Et si j´n´étais au fond,
Après tout c´que j´ai dit,
Qu´un soldat de carton
Qui n´a pas d´ennemi,
J´n´aurai pas eu besoin,
Pour chanter mes chansons,
De vos cœurs sur mes mains,
De vos yeux sur mon front.
Comment dire... asexué,
Un peu comme un roseau
Qu´on aurait déplanté
Et puis qu´on aurait mis
Tout au fond d´un jardin
Avec de vieux outils,
Près de la niche au chien,
Si j´avais le teint clair
Et la peau transparente
Et de grands yeux ouverts
Et qui jamais ne mentent,
Des dents de magazine
Et des lèvres de marbre,
Des prénoms masculines
Et presque pas de barbe,
Et si j´aimais les femmes
Juste par couverture,
Non pas celles du lit,
Celles qui couvrent l´armure,
Qu´il me faut pour survivre
Aux journaux racontars,
A tous ceux qui n´croient pas
Que lorsque vient le soir
J´n´ai jamais eu besoin
Pour dormir d´autre chose
Que du corps bois de rose
De ma première guitare.
Et si j´étais violence,
Comment dire... cuir métal,
Le rêve en fer de lance,
Le cœur tatoué de balles,
Un sang qu´on ne peut plus
Maintenir dans ses veines,
Un bouillon malfaisant
Plus pollué que la Seine,
Et si j´étais sournois
Au point que les méchants
Me parlent à demi-voix
Et m´écoutent en tremblant,
Et si je jouais l´ami
Pour étouffer, meurtrir,
Si je jouais le gentil
Juste pour me faire rire,
Si derrière mes lunettes
J´avais peur de vous voir,
Si j´avais dans la tête
Comme un grand drapeau noir,
Une envie d´être seul,
Sans femme et sans enfant,
Si je changeais ma gueule,
Si j´avais du talent,
J´n´aurais pas eu besoin,
Pour les mots que j´ai dits,
De vos faux coups de mains,
De vos points sur mes i.
Et si j´étais timide,
Comment dire... emprunté,
Un oiseau dans le vide,
Un robot débranché,
Et si j´n´étais au fond,
Après tout c´que j´ai dit,
Qu´un soldat de carton
Qui n´a pas d´ennemi,
J´n´aurai pas eu besoin,
Pour chanter mes chansons,
De vos cœurs sur mes mains,
De vos yeux sur mon front.